En se fondant sur une base de données contenant plus de 30.000 observations de déplacement d'espèces issues de 258 études publiées en anglais dans des journaux scientifiques, l'étude franco-américaine a pu montrer que les espèces marines se déplacent vers les pôles six fois plus vite (6 km/an en moyenne) que les espèces terrestres qui, elles, sont freinées par les activités humaines.
L'écosystème marin étant peu fragmenté, les espèces peuvent se déplacer plus librement et vraisemblablement mieux suivre la course des isothermes, qui migrent vers les pôles à cause du réchauffement.
En analysant la vitesse de déplacement des aires de répartition de plus de 12.000 espèces animales et végétales en fonction de celle des isothermes en latitude et en altitude, les chercheurs ont pu mettre en évidence que sur terre, les activités humaines (urbanisme, agriculture ou sylviculture) fragmentent et isolent les habitats naturels, ce qui ralentit la redistribution des espèces animales et végétales vers les pôles.