L’histoire montre que même des climatosceptiques notoires ont transmis des commentaires au GIEC. Par exemple, le physicien climatosceptique français, François Gervais, a pu transmettre ses remarques en tant qu’expert-reviewer. François Gervais a d’ailleurs profité de ce rôle pour faire croire qu’il avait été lui-même sollicité comme rapporteur par le GIEC, en raison de ses compétences. C’est cependant impossible, parce que les experts reviewers se signalent sur base volontaire : le GIEC ne les sollicite pas comme le rappelle à juste titre Le Monde. Par ailleurs, François Gervais a laissé planer le doute sur le rôle exact qu’il a joué auprès du GIEC. Dans les premières minutes de sa conférence truffée d’erreurs scientifiques, il est présenté comme quelqu’un qui a "participé aux travaux du GIEC", ce qui est faux, mais qu’il ne dément pas. Il n’est pourtant pas difficile de comprendre qu’entre un auteur qui donnerait soudain tort au GIEC et un expert reviewer dont les commentaires ont été refusés, il y a une grande différence.
En conclusion, le GIEC ne rejette personne et a même organisé l’examen de tous ses documents pour augmenter la qualité de ses conclusions.
Vu le taux de renouvellement des auteurs entre chaque nouvelle version du rapport (environ 70%) et le nombre d’auteurs et d’experts-reviewers qui ont réalisé les différentes versions du rapport depuis trente ans, les rapports du GIEC constituent aujourd’hui sans aucun doute les documents parmi les plus vérifiés de toute l’histoire de l’humanité… et donnent à ces sources une valeur sûre, en dehors de tout complot possible.
Par ailleurs, l’attention de la sphère climatosceptique sur ces rapports contribue en fait à les valider. En effet, tout climatosceptique qui souligne une erreur dans ces rapports s’empresse de la communiquer publiquement pour discréditer le GIEC. Ceci permet au GIEC de corriger l’erreur dans le rapport qui suit. Mais ce genre de cas est très rare, et relativement connu (notamment une erreur commise par le GIEC sur la fonte de l’Himalaya, demeurée célèbre). Notons toutefois que jamais personne n’est parvenu à donner tort au GIEC sur l’existence du réchauffement climatique en cours et sur sa cause humaine.