Depuis le départ de la série, la piste " politico-criminelle " a les faveurs du scénariste de " 1985 ". Cette piste a été suivie par les enquêteurs des tueries après l’acquittement des Borains en 1988. Elle est expliquée dans deux temps forts de l’épisode 6.
D’abord lors d’un premier échange entre Marc De Vuyst, le jeune enquêteur et sa petite amie. Dans cette scène sur le divan, elle lui livre son analyse : " ils veulent que vous pensiez que c’est la même bande alors que les mobiles sont différents, ça rajoute à chaque fois une nouvelle piste pour les flics jusqu’à l’abandon complet de l’affaire ". Puis à Marc De Vuyst de surenchérir : " Et du coup ça leur fournit à chaque fois un alibi ".
Dans l’épisode 6, Marc De Vuyst rapporte ces mêmes observations à l’adjudant de gendarmerie Goffinard : " dès qu’on a un suspect dans le viseur, ils recommencent et celui qu’on a dans le viseur, il a un alibi ". Et l’adjudant de finir par approuver cette analyse : " c’est de la dynamite gamin, faudra pas que ça nous pète à la gueule ". Pour appuyer la démonstration Marc De Vuyst utilise l’exemple de la voiture VW Golf rouge volée à l’auberge des Trois Canards à Ohain, qui sera réellement utilisée lors de plusieurs faits, au Delhaize de Beersel et à la bijouterie d’Anderlues. Et à chaque fois, des indices permettent d’identifier la présence de cette voiture. Est-ce intentionnel ? Réponse affirmative si l’on se réfère à l’hypothèse "du contrat", car cela permet d' innocenter des complices qui sont à ce moment-là déjà en état d’arrestation, comme Philippe DS. ou les membres de la filière Boraine.
En résumé, l’affaire des tueries serait dans cette optique du contrat un ensemble de faits commis par des personnes recrutées à la manière de tueurs à gages. Ils ne participent pas à l’ensemble des faits et sont interchangeables. Seule la logistique, armes et voitures, gérée par ceux qui recrutent "les tueurs" permet d’orienter l’enquête dans différentes directions selon leurs objectifs ou les besoins du moment. Sans remonter à l’étage des logisticiens, il ne serait dès lors pas possible de cerner les mobiles des actions entreprises et l’étendue de la toile d’araignée.