En Ukraine, la consommation de somnifères et d’anxiolytiques a explosé. Il faut dire que les conséquences psychologiques de l’invasion russe sont colossales. Et pas seulement à proximité des lignes de front, mais même jusqu’à Kiev, la capitale.
Insomnie, état d’hypervigilance constante, irritabilité… Depuis le début de la guerre, Lydia, une jeune femme de 28 ans, ne se reconnaît plus. "J’ai appelé mon docteur, et je lui ai dit : 'Je suis désolée, je ne dors plus. Je ne me comporte plus comme un être normal. S’il vous plaît, aidez-moi." Résultat : son docteur lui a prescrit des anxiolytiques ainsi que des somnifères.
Dans l’hôpital psychiatrique de la capitale pourtant, les couloirs sont étrangement vides. "Il y a toutes ces nombreuses victimes qui se retrouvent sans maison, sans moyen de subsistance. Ces gens qui ont tout perdu n’ont tout simplement pas le temps de venir consulter, d’obtenir l’aide dont ils ont tant besoin", explique un thérapeute, un peu désœuvré.