Près de 500 personnes se sont rassemblées en soutien au peuple Afghan, ce mercredi après-midi, au Rond-Point Schumann à Bruxelles, devant la Commission européenne, le Conseil européen et le service européen pour l’Action extérieure. Un rassemblement à l’initiative du réseau d’Organisations de la Diaspora Afghane en Europe (NADOE) et du Comité des réfugiés Afghans en Belgique.
L’ambiance était électrique. "Le Pakistan a abrité pendant 20 ans les terroristes !", lance l’un des participants. "Si la Communauté internationale avait imposé des sanctions au Pakistan pour lutter contre le terrorisme, nous n’en serions pas là". "Les Américains ont laissé le chaos en Afghanistan !", crie un autre.
Les organisateurs ont adressé plusieurs messages à l’Union européenne et à la Belgique. "C’est une bonne chose que le secrétaire d’Etat à l’Asile et à la Migration, Sammy Mahdi, ait fini par changer d’avis, en décidant de ne renvoyer temporairement aucun Afghan dans son pays en guerre", explique Abdul-Azim AZAD, Coordinateur des réfugiés afghans et Porte-Parole de la Coordination nationale des sans-papiers en Belgique, "mais nous lui demandons de sortir de son rôle politique et d’agir humainement vis-à-vis des demandeurs d’asile afghans. Compte tenu de la situation sécuritaire en Afghanistan, nous réclamons le statut de réfugié de guerre, pour tous les Afghans en situation irrégulière ici en Belgique, afin qu’ils puissent bénéficier d’une protection internationale".
Six États membres de l’UE, dont la Belgique, avaient adressé début août une lettre à la Commission européenne demandant de ne pas suspendre les expulsions de migrants afghans. Alors que les Pays-Bas, la France, l’Allemagne et le Danemark avaient revu leur position, ce n’est qu’après que les talibans ont eu pris le contrôle de Kaboul, que Sammy Mahdi (CD&V) a décidé lundi "de ne renvoyer personne vers une région qui n’est pas sûre", sans pour autant parler d’arrêt des renvois.