UNIA publie son rapport annuel ce jeudi. En 2021, le centre interfédéral pour l’égalité des chances a ouvert 2379 dossiers individuels au sujet de discriminations, de discours ou d’actes de haine. Au total, plus de 10.000 signalements ont été recensés. Un nombre record, selon l’organisme.
Pour autant, il n’y aurait pas plus de discriminations. "Nous recevons de plus en plus de signalements, nous ouvrons de plus en plus de dossiers. Mais ce n’est jamais que le reflet de notre propre activité", explique Patrick Charlier, directeur d’UNIA.
On ne peut pas dire qu’il y a plus de discriminations qu’auparavant
"On ne peut pas dire qu’il y a plus de discriminations qu’auparavant. Elles sont peut-être plus visibles et il y a une grande conscience que la discrimination est interdite."
L’accès au logement
Le logement constitue une grande part des signalements. Parmi les 2379 dossiers ouverts, 698 procédures ont été entamées en raison de l’accès aux biens et services (logements, soins de santé, commerce…).
Dans 41% des cas, l’état de fortune est responsable de la discrimination au logement. Les propriétaires refusent souvent les candidats locataires dont les revenus sont issus du chômage, des revenus d’intégration ou d’autres aides sociales, alors que cette pratique est interdite.