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Rallye, WRC Finlande : L'image, la surprise, la déception... 6 faits marquants du rallye

Rallye de Finlande 2021 : Victoire d'Elfyn Evans

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Par Maxime Berger

Elfyn Evans (Toyota), vainqueur dimanche du Rallye de Finlande, dixième manche de la saison WRC, a réduit à 24 points l’écart avec Sébastien Ogier (Toyota), leader du championnat et 5e sur les routes finlandaises.

Le pilote gallois est parvenu à résister aux attaques de son dauphin, Ott Tanak (Hyundai). Craig Breen (Hyundai) est 3e. Thierry Neuville (Hyundai), contraint à l’abandon, n’a pas récolté de point.

Retour sur plusieurs faits marquants de l'épreuve...

La spéciale : L’ES14 (Patajoki 2)

Dans le bon tempo durant la journée de vendredi, Elfyn Evans a ensuite accéléré la cadence de manière saisissante. Quatre meilleurs chronos sur les quatre spéciales de la matinée de samedi et une pointe de vitesse étonnante. Le Gallois ose, il vise juste et écœure petit à petit toute la concurrence. Une spéciale résume parfaitement cet état de fait : l’ES14 (Patajoki 2, sur 20.55 kilomètres).

Disputée en début de soirée samedi, l’obscurité tombée, on se dit que les pilotes vont rencontrer de plus en plus de difficultés à claquer un chrono. Evans tente lui sa chance, est très rapide et à la limite à plusieurs endroits, mais l’attaque est payante. Ott Tanak calé à 1.4 seconde (le seul à réellement pouvoir suivre ce week-end), les autres concédant minimum 6.2 secondes sur le coup.

La déception : Thierry Neuville

En lutte pour la quatrième place, Thierry Neuville a été contraint à l’abandon dans ce même quatorzième tronçon. Le Belge ne jouait certes pas la gagne, mais le niveau affiché était plus que correct sur ce rallye qu’il n’affectionne pas particulièrement.

Une compression qui fait tomber sa rampe de phares et endommage son radiateur : la malédiction finlandaise s’est encore acharnée sur notre compatriote, monté une seule fois sur le podium sur cette épreuve, c’était une deuxième place en 2013 (derrière Sébastien Ogier, tiens tiens). Deuxième abandon consécutif sur souci mécanique et voilà les espoirs de titre, déjà amincis, définitivement envolés.

La surprise : Esapekka Lappi

Absent dans la catégorie reine depuis le début de la saison, Esapekka Lappi était exceptionnellement aligné sur une Toyota à domicile. Le local donnait justement du fil à retordre à Neuville dans la bagarre pour la quatrième position.

L’ancien pilote Citroën est redoutable et a prouvé qu’il n’avait rien perdu de son talent. On devrait plus que probablement le retrouver au volant d’une Toy’ en 2022, celle qu’il devrait partager en alternance avec Sébastien Ogier (six rallyes pour le Français, les autres pour le Finlandais).

L’image : Kalle Rovanpera

Favori numéro 1 de l’épreuve, attendu de tous, vainqueur de deux rallyes sur les trois derniers repris au programme du championnat, Kalle Rovanpera se présentait sur la ligne de départ en grande forme. Le Finlandais, plus jeune lauréat d’une manche WRC de l’histoire, a toutefois craqué samedi en matinée.

Trop enthousiaste dans une corde sur le côté gauche de la route, il a tenté de rétablir son bolide, mais ce dernier est parti se planter dans un tas de terre et de gravier sur le côté droit. Une erreur qui aurait pu avoir des conséquences bien plus graves, elle l’a toutefois visiblement empêché de jouer à fond les quelques points de la Power Stage dimanche.

La phrase : Sébastien Ogier

Ouvreur vendredi, un peu à la traine sur cette manche finlandaise, Sébastien Ogier a donné une petite leçon d’humilité à notre micro samedi midi. "On ne va pas très vite, il n'y a pas grand chose d'autre à dire. On essaie à certains moments, mais la vitesse n'est pas là. Il doit certainement manquer un peu d'engagement. Ce sont des rallyes où il faut être en confiance, il faut se lâcher pour aller vite. Peut-être que je ne prends pas assez de risques. Etre loin derrière, ce n'est pas très agréable. Je pense que notre position sur la route joue pas mal, ça n'explique clairement pas tout. Evans est sur un gros rythme, ça veut dire qu'il y a de la place pour aller plus vite. Je ne me cache pas derrière une excuse, je sais que je peux faire mieux en matière de pilotage", indiquait-il avec une certaine lucidité.

Sept titres de champion du monde, la première place provisoire du championnat du monde et une huitième couronne qui lui tend les bras : le Français n’a plus rien à prouver en WRC. Sa remise en question est toutefois permanente, la marque d’un grand champion assurément.

La confirmation : Craig Breen

Troisième sur le parcours finlandais, Craig Breen a affiché une excellente régularité au volant de la Hyundai. Engagé à temps partiel sur le bolide sud-coréen, le sympathique irlandais a rendu une belle copie sur les cinq manches disputées cette saison : 4e à l’Arctic, 8e en Croatie puis… 2e en Estonie, 2e à Ypres et donc 3e en Finlande. 76 unités en 5 manches, c’est plus qu’exemplaire.

Breen devrait plus que vraisemblablement participer à l’intégralité du championnat 2022 au volant d’une Ford. "C'est une bonne personne, mais je ne peux ramasser tous les pilotes. Avec Paul Nagle, c'est un équipage qui a fait des choses formidables pour nous. Il mérite de faire une saison complète, c'est son souhait d'ailleurs. Je ne peux pas lui offrir cela", avouait Andrea Adamo, patron du team Hyundai Motorsport, à notre micro.

WRC Finlande : Elfyn Evans (Toyota) gagne, Thierry Neuville (Hyundai) abandonne
WRC Finlande : Elfyn Evans (Toyota) gagne, Thierry Neuville (Hyundai) abandonne © Belga

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