Oui. Rafael Nadal peut rêver de remporter Wimbledon et de réaliser le Grand-Chelem calendaire. Sa participation au tournoi londonien est désormais presque actée sauf surprise, Nadal sera bel et bien à Londes. Après avoir remporté l’Australian Open et Roland-Garros cette année, plus rien ne semble impossible pour "Rafa", mais l’exploit resterait monumental et donc particulièrement compliqué.
Les principales difficultés sur la route de Rafa
La première inconnue reste la condition physique de Nadal. Son pied l’épargnera-t-il ? Les dernières nouvelles sont plutôt rassurantes, son traitement par radio fréquences subi après Roland-Garros semble fonctionner. Mais il l’a affirmé à plusieurs reprises, les douleurs peuvent survenir de façon totalement subite. Et la potentielle réalisation du Grand-Chelem calendaire passera par le fait d’être épargné par la douleur qu’il ne jouera plus sous infiltration, comme il l’a déclaré lors du dernier Roland-Garros.
Peu ont réalisé le Chelem calendaire tant cet exploit est immense. Il n’y en a même qu’un seul depuis le début de l’Ère Open, Rod Laver en 1969. Et ils ne sont que deux à être parvenu à remporter les trois premiers majeurs de la saison : Rod Laver, du coup et Novak Djokovic l’an dernier.
Avec l’Australian Open, Wimbledon est le tournoi que Nadal a le moins souvent remporté. À deux reprises "seulement", même s’il adore ce Grand-Chelem. Si l’exploit reste impressionnant, le gazon ne reste pas sa spécialité. On ignore aussi comment son pied réagit sur la surface. Et s’il est le roi incontesté de la terre battue, d’autres joueurs adorent le gazon et y performent particulièrement. Il en sera sans doute l’un des favoris, mais pas le seul. N’oublions surtout pas Novak Djokovic, qui aura sans doute encore l’esprit revanchard.
Rafa a 36 ans et l’US Open arrive en fin de saison. Il pourrait être fatigué. Mais malgré tout, il s’agit du deuxième tournoi du Grand-Chelem qu’il a remporté le plus souvent, à quatre reprises en tout. Cela s’équilibre donc un petit peu. D’autant qu’il choisit de plus en plus les tournois auxquels il participe, pour s’épargner au maximum.
Les raisons d’y croire
Rafael Nadal semble sur une autre planète cette saison. S’il a potentiellement bénéficié de la non-participation de Novak Djokovic à Melbourne en janvier dernier, il l’a battu en quart de finale à Paris malgré sa douleur au pied. Il a la confiance de son côté. Tout semble lui sourire en dehors de ses douleurs au pied. Et ces derniers jours on a vu les réseaux sociaux s’emballer sur le scénario idéal pour le Majorquin (sans lui avoir demandé son avis à ce sujet d’ailleurs) : réaliser le Grand-Chelem calendaire, devenir papa (son épouse est enceinte de leur premier enfant) et prendre sa retraite au sommet.
Son niveau de tennis est très bon. Avec la maturité, il a fait évoluer son jeu et continue à s’améliorer, même à son âge. Il semble également choisir ses tournois avec beaucoup d’intelligence pour mesurer ses efforts.
Il aura également deux gros adversaires de moins à Londres puisque Daniil Medvedev ne peut pas y participer (exclusion des Russes par le tournoi) et Alexander Zverev devra également faire l’impasse pour blessure (contractée en demi-finale à Paris contre Rafa). Les deux premiers joueurs mondiaux manqueront donc à l’appel.
Depuis qu’il a repoussé les limites du possible en remportant son 14e Roland-Garros après avoir gagné l’Australian Open, plus rien ne semble inatteignable pour le détenteur du record de victoires en Grand-Chelem. Cela n’étonnerait donc plus beaucoup de monde de le voir remporter Wimbledon et qui sait, peut-être l’US Open dans la foulée. Mais il n’est qu’à mi-chemin et très loin encore de cet exploit. Mais il lui est encore permis de rêver…