Beauté

"Racinovirus" : les cheveux, victimes collatérales de la pandémie

"Racinovirus" : les cheveux, victimes collatérales de la pandémie.

© triocean - Getty Images/iStockphoto

Par RTBF TENDANCE avec AFP

Emilie Rondeau et Océane Avakian vous donnaient déjà des conseils et astuces indispensables pour prendre soin de votre chevelure jusqu’à la fin de cette période de distanciation sociale. En voici de nouveau.

La tentation du DIY

Franges repoussées, carrés plus très nets, sourcils non épilés, ongles non faits, peau blême par manque d'air frais: la pandémie de coronavirus qui oblige la moitié de l'humanité de rester cloîtrée chez elle fait des "ravages" esthétiques, faute d'accès aux professionnels. Mais attention, le no make-up peut avoir de nombreux avantages!

Si le confinement peut être une occasion de chouchouter sa peau ou d'apprendre à se servir d'un eye-liner, côté cheveux, la marge de manœuvre est quasi nulle.

"La peau et les masques, il faut en user et en abuser (...) Il ne faut surtout pas toucher à ses sourcils : laissez-les repousser. C'est beaucoup plus moderne et plus doux", assure Olivier Echaudemaison, responsable du maquillage et directeur créatif de Guerlain. "En maquillage, si cela ne marche pas, on prend un kleenex, on efface et on recommence. Autour des cheveux, c'est plus risqué", ajoute-t-il. 

"Urgent d'attendre" ?

Pour Franck Provost, propriétaire de plus de 2.000 salons dans le monde et coiffeur du Festival de Cannes, il est "urgent d'attendre".

"Au niveau de la couleur, il n'y a pas de recettes de grand-mère" qu'on pourrait essayer à la maison, martèle-t-il.

"Si on veut s'amuser, nous (les coiffeurs) rattraperons après le déconfinement. Mais je conseille plutôt d'attendre", déclare-t-il, se disant sceptique face aux initiatives de certains confrères qui guident leurs clients à distance.

L'un d'eux, Thomas Girard, à l'origine du projet "coiffinement", n'est pas sur la même longueur d'ondes : il donne jusqu'à six séances de coupe par jour gratuites par visioconférence pour dépanner une population "en galère capillaire". "Cela touche énormément de gens. C'est monstrueux, les centaines de milliers de personnes coiffées par jour en temps normal et pas coiffées en ce moment", dit-il.

Fières de leur gris

Quant à la douloureuse question des racines, il suggère de... passer aux cheveux gris.

"La mode est là, ce n'est plus un marqueur d'âge, ce n'est plus stigmatisant" et cela s'inscrit dans le mouvement "body positive", assure-t-il.

L'écrivaine et gourou de la mode Sophie Fontanel (plus de 200.000 abonnés sur Instagram) l'a déjà fait et même écrit un livre sur son expérience, revendiquant cette nouvelle liberté et appelant les femmes à ne plus vivre les cheveux blancs comme "une humiliation". Sarah Harris, du British Vogue, arbore elle aussi fièrement sa chevelure grise pendant les Fashion Weeks.

Les circonstances actuelles contribueront-elles à populariser une démarche qui prend de l'ampleur mais reste clivante ? "C'est possible, mais j'espère que non. Les femmes élégantes qui ont l'habitude d'être soignées n'ont pas envie de s'afficher avec des cheveux blancs. On ne peut pas dire que cela rajeunisse", commente Franck Provost.

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