"Décoloniser les mentalités" : c’était la volonté de Thomas Sankara, jeune président du Burkina Faso, arrivé au pouvoir en 1983.
"Lorsque le peuple se met debout, l’impérialisme tremble", " A bas les ennemis du peuple", ces paroles issues de ses discours s’affichent encore à Ouagadougou sur des T-shirts ; les jeunes du mouvement "le Balai citoyen", issu de la société civile, et qui a contribué au renversement en 2014 du régime du président Blaise Compaoré, désormais accusé de l’assassinat de Thomas Sankara, se réfèrent encore à sa figure et à ses actes.
Aujourd’hui, une immense statue à son effigie se dresse à Ouagadougou, des gerbes de fleurs sont déposées à quelques mètres, sur le lieu exact où, le 15 octobre 1987, le jeune président a été assassiné.
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34 ans après ce drame, l’homme, considéré par certains comme le Che Guevara du Burkina Faso, inspire toujours les jeunes Burkinabés, et plusieurs partis politiques se réclament de son héritage.
Car l’homme est devenu en quelques années une icône dans son pays et sur tout le continent africain.