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Qui est Sam Altman, le patron d’OpenAI, créateur de ChatGPT ?

Déclic et des claques

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Sam Altman, patron de l’entreprise OpenAI, a entamé une tournée mondiale pour rencontrer différents dirigeants. Il a notamment été reçu par le président français Emmanuel Macron. L’occasion de dresser le portrait de l’homme qui a définitivement fait entrer l’humanité dans l’ère de l’intelligence artificielle.

Un nouvel entrepreneur est en train de faire sa place au panthéon des stars de la Silicon Valley. Son nom : Sam Altman, l’homme à la tête d’OpenAI, et donc, l’homme derrière ChatGPT.

Sam Altman, le retour du messianisme technologique

Preuve qu’à 38 ans, Sam Altman est en train de faire sa place au panthéon de la tech : son audition le 16 mai dernier par le Sénat américain. Après Mark Zuckerberg (Meta), Shou Zi Chew (TikTok), ou encore Jack Dorsey (Twitter), Sam Altman est – lui aussi — venu répondre aux questions des élus américains, la semaine dernière. Comme si, avoir son audition au Sénat était devenu un gage de succès.

Costume bleu, cravate à motifs, coupe de cheveux de présentateur télé, Sam Altman a tout du gendre idéal qui rassure. Ce qu’il a dit aux sénateurs, en revanche, est plus inquiétant : "Ma pire crainte, c’est que nous soyons la cause de dommages importants, sur le monde. C’est pour ça que nous avons lancé notre compagnie. Je pense que si cette technologie tourne mal, cela peut vraiment mal se passer".

Cette phrase résume très bien la personnalité et les aspirations de Sam Altman. Si on lit entre les lignes, ce que dit le patron d’Open AI c’est qu’il pense que l’intelligence artificielle est potentiellement dangereuse, et que c’est pour cette raison qu’il a créé sa société, OpenAI. Sam Altman semble penser qu’il est le seul a pouvoir faire advenir une intelligence artificielle qui amène la prospérité et la paix.

De cette manière, il ravive une forme de messianisme technologique : il est profondément convaincu que la technologie va sauver le futur, et que c’est lui qui mettra en œuvre cette technologie.

Sam Altman a annoncé l’intégration de ChatGPT à Bing sur Microsoft le 7 février 2023.
Sam Altman a annoncé l’intégration de ChatGPT à Bing sur Microsoft le 7 février 2023. © Jason Redmond / AFP

Une idéologie identique à celle d’Elon Musk

Et ce postulat n’est pas très surprenant. Pendant des années, Sam Altman a été le patron de Y Combinator (YC), le plus grand accélérateur de start-up au monde. C’est au sein de YC qu’ont été lancées des start-up comme Reddit, Dropbox, Airbnb… qui sont aujourd’hui des mastodontes de la tech.

Sam Altman est convaincu que la technologie doit être une force politique. La manière dont il conçoit cela : un club d’entrepreneurs hypercapitalistes qui vont s’entraider pour sauver le monde.

Il disait au New Yorker en 2016 : "La démocratie ne fonctionne que dans une économie de la croissance. Sans croissance économique, l’expérience démocratique échouera. Et je dois penser que YC est immensément important pour faire fonctionner cette croissance". Cette manière de penser qu’il va sauver le monde, Sam Altman, la partage avec Elon Musk, le patron de Tesla et de Space X.

C’est d’ailleurs avec Elon Musk qu’il a créé OpenAI, la société qui a lancé Chat GPT. A sa création, OpenAI était une fondation sans but lucratif, qui avait pour but d’empêcher que l’intelligence artificielle glisse accidentellement des mains de l’être humain. Peu à peu, avec la naissance de modèles de langage performants – et donc monétisables – l’objet d’Open AI a changé. Sam Altman espère en retirer un milliard de dollars en 2024.

Sam Altman investit (375 millions de dollars) également par ailleurs dans une start-up de fusion nucléaire. Il a récemment expliqué au média américain CNBC : "Ma vision de l’avenir et la raison pour laquelle j’adore (Helion et OpenAI) c’est que si nous parvenons à faire vraiment baisser le coût de l’intelligence et le coût de l’énergie, la qualité de la vie pour tout le monde va considérablement augmenter". L’homme est également en train d’investir dans un système de cryptomonnaies. Ce qui montre qu’il a une vision du futur assez complète et de nature systémique.

Sam Altman, un survivaliste

Si tous ces investissements ne fonctionnent pas, Sam Altman a une solution de repli. Un de ses hobbies, c’est le survivalisme. Il se prépare à vivre dans un monde en polycrises.

En 2016, il racontait au New Yorker que trois choses lui faisaient peur :

  • Une pandémie mondiale d’un virus de synthèse.
  • Des IA qui nous attaquent
  • Des nations qui se battent à l’aide d’armes nucléaires pour des ressources rares

Il disait : "J’ai des armes, de l’or, de l’iodure de potassium, des antibiotiques, des piles, de l’eau, des masques à gaz des forces de défense israéliennes, et un grand terrain le long de la côte californienne où je peux me rendre en avion".

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