L’instrument dont Clément Holvoet nous parle aujourd’hui n’a rien d’un cor et pourtant le cor fait partie de son nom, il n’a rien non plus du cor d’harmonie. Vous l’aurez compris, Clément Holvoet nous parle du cor de basset.
Le cor de basset fait partie de la famille des clarinettes. Il fait donc bien partie de la grande famille des bois, son nom « basset » signifie « petite basse », il est en effet plus grave que la clarinette. Il faut remonter à la fin du 18e siècle pour dater son invention, vers 1770 précisément, par Anton et Johan Stadler. La clarinette existe depuis 1690 environ, donc 80 ans auparavant, elle descend elle-même du chalumeau, pas celui qui vous sert à faire une crème brûlée, mais bien l’instrument médiéval.
Donc le cor de basset vient assez tard après l’invention de la clarinette par Johann Christoph Denner, et a suscité un grand enthousiasme, c’est l’un des instruments favoris de Mozart, qui l’intègre dans un grand nombre de ses œuvres, avec comme sommet bien sûr son Requiem, et le célèbre duo de cors de basset en ouverture. Cet instrument est aussi l’un des préférés de Richard Strauss et de Massenet, et ils ne se privent pas de l’inclure dans leurs compositions.
Au départ, le cor de basset était courbé en deux, il est aujourd’hui en général de forme droite, les compositeurs l’ont quelque peu délaissé, il a pourtant une belle sonorité, chaleureuse et typique, même si la gestion de l’intonation n’est pas des plus aisées. C’est véritablement au 19e siècle que le cor de basset connaît son heure de gloire.