Les espaces périurbains sont gagnés par le goût du moche. Dans la lignée de la mode, des artistes et plasticiens participent à rendre esthétique la "France moche". Et ce mouvement en marge porte un nom : le suburbcore.
"Ce que l’on trouve beau aujourd’hui sera effectivement peut-être moche demain", a déclaré Alice Pfeiffer dans une interview accordée à ETX Studio. Peut-être même qu’un jour, l’inverse se produira : ce que l’on trouve moche aujourd’hui sera beau demain.
Des artistes (photographes, plasticiens, architectes, vidéastes, etc.) participent à l’esthétisation de la France dite "moche" et s’insèrent dans le mouvement suburbcore. Zones industrielles, art, design, pavillons, voitures et culture des années 1980 et 1990, tout y passe dans ce mouvement qui tire son nom de la contraction de "suburbain" (ce qui entoure une ville) et "core" (signifiant le noyau, le cœur), l’essence même des zones périurbaines. En marge, ce concept ne court pas les écrits, mais peut être à la fois un sujet artistique et une stratégie de développement urbain.