Besoin d’une "liberté de Culture"
Quentin Dujardin, contacté par Brigitte Mahaux, explique sa démarche qu’il décrit, au départ, comme étant profondément sincère : lorsqu’en décembre, le Conseil National de Sécurité annonce la possibilité de se réunir, à quinze personnes, dans les lieux de cultes, Quentin Dujardin y voit une réelle ouverture pour les artistes : "On ne va pas refuser à un artiste la place d’un prêtre dans les mêmes conditions de sécurité, ce serait une aberration." Il s’est donc renseigné, auprès de toutes les instances, religieuses, politiques, culturelles, auprès également d’avocats afin de savoir s’il était possible d’organiser un concert dans un lieu de culte, mais force est de constater que la situation était compliquée, ambiguë, tant les décisions dépendent de trop nombreux niveaux de pouvoir.
Ainsi, étant bien au courant de l’ambiguïté de la situation et sachant qu’il allait très certainement enfreindre la loi, une loi "absurde" certes, il a décidé d’organiser son fameux concert en l’Eglise de Crupet, qui est devenu le symbole de la situation catastrophique dans laquelle se trouvent les artistes et du sentiment de grande injustice et d’abandon qu’ils ressentent tous depuis le mois d’octobre 2020.
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Le concert de Quentin sera arrêté par la police après 5 minutes seulement de musique, la police a relevé l’identité des personnes en présence, chacune risquant une amende de 250 euros, Quentin Dujardin, risquant lui une amende de 4000 euros. L’affaire a été déposée au parquet de Namur, qui a finalement décidé de classer sans suite, avec un simple rappel à la loi à l’encontre de Quentin Dujardin.