On l’appelle l’homme fort de la commune, pour beaucoup, il en est aussi le visage : le bourgmestre est au cœur de la vie politique locale. Pourtant, à en croire les textes de loi, ses compétences se résument assez vite : la gestion de l’ordre public ou encore la présidence du collège communale. Quelques lignes qui cachent un rôle bien plus large sur le terrain.
C’est ce qu’explique Jacques Gobert, le bourgmestre PS de La Louvière. Quand on lui demande de résumer son rôle, avec le sourire, il se compare à un couteau suisse : "Bourgmestre, c’est un rôle multi-tâches, comme un couteau suisse. C’est un facilitateur, quelqu’un qui coordonne, qui impulse une dynamique, fédère autour d’un projet de ville. Le travail est tentaculaire. Toute l’action communale, la dynamique communale, c’est le bourgmestre qui la porte et qui la défend. Quoi qu’il se passe sur le territoire, c’est vers le bourgmestre qu’on vient. Y compris même quand ça n’a rien à voir avec ses compétences."
En tant que président du collège communal, qui réunit le bourgmestre, les échevins et le président du CPAS, le bourgmestre se doit d’avoir un œil sur tout, il gère aussi l’agenda de ces réunions, son pouvoir n’est donc pas négligeable. Même si formellement, les décisions se prennent collectivement et la responsabilité est donc elle aussi collective.