Quels sont les différents types de radar et de caméra que l’on rencontre sur nos routes ?

Qu’ils soient fixes ou mobiles, ou encore de tronçon, ces radars contrôlent les excès de vitesse, en identifiant le véhicule par sa plaque d’immatriculation. Le radar est en principe réglé pour tenir compte d’une marge d’erreur pour compenser une possible imprécision du matériel. Par exemple : une marge d’erreur serait de 6 km/h jusqu’à 100 km/h, et de 6% pour les vitesses au-delà de 100 km/h. Les forces de l’ordre ou les parquets fixent ces marges d’erreur, qui peuvent évoluer dans le temps.

Les radars mobiles peuvent être placés temporairement en fonction de circonstances décidées par les autorités : chantier routier ou campagne de contrôle spécifique. Contrairement à ceux des radars fixes, ces contrôles ne sont généralement pas annoncés puisque tout automobiliste est censé respecter les limitations de vitesse.

Il existe des radars mobiles contrôlés depuis un véhicule (banalisé ou non) : voiture, camionnette ou moto. Les radars de type "speed gun" permettent aux agents à pied de contrôler la vitesse au vol, pour un contrôle ponctuel et une verbalisation immédiate.

Un Lidar est un volumineux radar mobile de couleur grise. Sa mobilité permet de changer régulièrement de zone contrôlée mais, comme il est très pesant, il faut utiliser un camion-grue pour le déplacer.

Les radars tronçons enregistrent automatiquement la vitesse d’un véhicule à un point A et à un point B. Ils calculent ensuite la vitesse moyenne sur la distance entre ces deux points, en se basant sur la différence de temps. Cela permet de contourner l’effet d’un conducteur ou d’une conductrice qui freinerait brutalement à la vue d’un radar afin que son véhicule ne soit pas repéré.

Si la vitesse moyenne dépasse la norme autorisée, les données de l’excès de vitesse sont envoyées à la Police fédérale. Les forces de l’ordre installent de plus en plus de radars tronçons, en Flandre, en Wallonie, et même en Région bruxelloise.

Un radar "pédagogique" a un rôle préventif : il n’est pas destiné à enregistrer la vitesse excessive d’un véhicule, mais bien à avertir le conducteur ou la conductrice que sa vitesse dépasse la norme autorisée sur cette route.

Les caméras ANPR (pour Automatic Number Plate Recognition, reconnaissance automatique de plaque d’immatriculation) sont disposées aux limites de la zone de basses émissions (LEZ) de la Région bruxelloise (Anvers et Gand ont aussi leurs zones de basses émissions).

La technologie ANPR est utilisée aussi pour avoir une vue globale de l’importance du trafic (comptage du nombre de véhicules, détermination du temps de parcours) au moyen de caméras fixes ou mobiles (situées sur des ponts, par exemple).

Des radars sont installés pour détecter le franchissement d’un feu rouge, ou l’entrée sur un passage à niveau lorsque c’est interdit.

La France utilise depuis 2019 des radars "tourelles", parfois appelés "radars fusions" ou "radars multi-infractions". Cette technologie a récemment été testée en Belgique afin de juger de l’intérêt d’en placer sur nos routes.

Ce type de radar permet de contrôler, outre la vitesse, la distance à respecter entre les poids lourds, le non-respect des feux rouges, le franchissement de ligne continue ou encore de détecter les dépassements dangereux. Cette technologie pourrait permettre aussi de suivre simultanément jusqu’à 126 véhicules sur 5 voies dans les deux sens de circulation, selon le site radars-auto.com.