Les antidépresseurs vont aller rectifier des balances chimiques dans le cerveau sans se poser la question de savoir d’où vient le déséquilibre initial. Il peut venir d’un manque d’activité physique. On sait qu’elle est très efficace, au même titre que l’alimentation, en préventif contre la dépression. Les antidépresseurs soulageront temporairement sans traiter l’inflammation sous-jacente.
Dans nos sociétés, nous mangeons le régime occidental, l’un des pires régimes pour la santé, car il est très inflammatoire, très riche en sucres rapides et en graisses saturées. Ces produits, majoritairement ultra-transformés, vont déséquilibrer le microbiote, cela va induire une dysbiose, une perturbation de la qualité et parfois de la quantité de microbiote.
C’est un peu comme si l’effondrement de la biodiversité dans l’environnement s’accompagnait d’un effondrement de la biodiversité dans notre microbiote.
Dans les maladies de la civilisation, il y a le diabète, le cancer, mais aussi la dépression.
"La grande prise de conscience de la santé mentale de ces dix dernières années, c’est que les facteurs de risque du cancer sont les mêmes que ceux de la dépression. Il ne faut pas scinder le corps et l’esprit comme le faisait Descartes ; on est vraiment dans une approche spinoziste, l’un ne va pas sans l’autre. Et c’est vraiment au niveau biologique que cela se joue."