Entre 250 et 300 personnes, selon les estimations de la police, se sont réunies mardi à 12h30 au rond-point Schuman, face aux institutions européennes, pour protester contre la condamnation lundi de neuf dirigeants indépendantistes catalans par la Cour suprême espagnole pour sédition et détournement de fonds publics. Dans la foule, des catalans de passage, des membres de l’ancien gouvernement régional mais aussi des représentants N-VA et quelques Wallons.
Présence de Carles Puigdemont…
Massés derrière une longue banderole appelant à "se lever pour la Catalogne", l’ancien ministre régional de la Santé Antoni Comin, l’actuelle représentante du gouvernement de Catalogne auprès de l’Union européenne Meritxell Serret et l’ex-président de la Catalogne Carles Puigdemont, tous trois résidant en Belgique, ont insisté une nouvelle fois sur le caractère politique de la crise catalane.
Drapeaux catalans sur le dos et rubans jaunes épinglés à la veste, la foule a ensuite pris le chemin de l’ambassade d’Espagne à Bruxelles aux cris de "Dignité, indépendance". "Nous obtiendrons l’indépendance en nous mobilisant", estime cette manifestante catalane établie au Luxembourg. "L’Espagne a trop besoin de l’apport économique de la Catalogne, elle ne nous lâchera pas."
Au milieu des pancartes demandant à l’Europe "de se réveiller", Maria et Mireille accusent l’Espagne d’être un État fasciste. "Nous avons besoin d’aide", lancent ces deux jeunes touristes catalanes.
Pour deux représentants du Collectif wallon pour la Catalogne, il s’agit surtout de soutenir la démocratie, plus que l’indépendance de la région espagnole. "Nous voulons attirer l’attention sur le déroulement du procès, sans véritable débat", dénoncent-ils.
…et de représentants N-VA
Des militants N-VA brandissaient pour leur part une large banderole affirmant que "Nous sommes tous Catalans aujourd’hui". L’ex-secrétaire d’État à l’Asile et à la Migration Theo Francken, la parlementaire bruxelloise Cieltje van Achter et le sénateur Mark Demesmaeker étaient également présents. "L’usage de la violence n’a jamais été prouvé, alors que les charges de rébellion et sédition avaient été retenues. En Espagne, la loi est utilisée pour violer les libertés fondamentales", a assené ce dernier.
La manifestation, organisée par la puissante association indépendantiste ANC, s’est dissipée vers 14h00.