La vente du stade, c’est donc le (très) court terme. Il s’agit d’un compromis de vente de près de 13,7 millions (tous frais compris) signé le 31 mars dernier et couplé à un droit de superficie pour une durée de 40 ans. Au-delà de ce délai, le club du Standard récupérera l’ensemble des installations. Des installations rénovées et agrandies puisque Bruno Venanzi et son architecte ont conçu un vaste projet immobilier. Afin de moderniser le stade, le rendre multifonctionnel (avec magasins et bureaux) et l’inaugurer en 2022, date de l’arrivée du tram à Sclessin. En novembre dernier, le Président Venanzi évoquait devant la presse un projet immobilier de 80 millions (certains parlent même de 100 millions en coulisses) dont 15 ou 20 millions en fonds propres. Et sans subsides… Depuis, le président a pris son bâton de pèlerin pour prêcher la bonne parole et tenter de convaincre, çà et là, des partenaires, privés ou publics, pour ce projet immobilier. Aujourd’hui, les temps ont changé et le ciel s’est un peu assombri. Le budget global du projet pourrait même être revu à la baisse. Et les partenaires privés potentiels ne se bousculent plus au portillon. Certains d’entre eux se seraient même portés pâle après le coup du tonnerre du 8 avril dernier et le non-octroi de la fameuse licence… En résumé, le club n’a pas sa licence, cela freine les investisseurs ; les investisseurs n’investissent pas, le club n’a pas sa licence. C’est l’éternelle histoire de l’œuf et de la poule….
Selon nos informations, des outils régionaux de financement avec des fonds publics ont également été approchés. Des organismes qui peuvent investir dans des projets immobiliers, comme NOSHAQ (anciennement Meusinvest) par exemple. Apparemment, ils n’ont pas encore fait savoir leur décision. Sera-t-elle conditionnée par le contexte actuel ? La crise sanitaire et économique que nous traversons vient évidemment tout chambouler. De nombreuses PME se retrouvent en grosses difficultés et le " business model " va changer aussi, à terme, avec une priorité donnée au télétravail. Autant de paramètres qui changent la donne actuelle pour l’avenir de cet ambitieux projet immobilier à Sclessin, qualifié de " pharaonique " par certains. Bruno Venanzi a déjà dépensé beaucoup d’argent et d’énergie pour son club de cœur. Mais sa fortune n’est pas illimitée. Elle n’a rien de comparable à celles d’un Marc Coucke ou d‘un Roland Duchâtelet, milliardaires en euros. Finira-t-il par se lasser ? Et serait-il tenté, à terme, de vendre le club, tout en restant propriétaire des installations ? Autant de questions actuellement sans réponse….en attendant la décision de la CBAS le 10 mai prochain. Et un improbable rebondissement qui enverrait le vénérable club " rouge et blanc " en D1 et non plus D2 amateurs….puisque toutes les primes des joueurs ont désormais été payées !