Nos adolescents ont été durement impactés par la pandémie. Marie-Laure Mathot journaliste au Ligueur des parents, dresse un portrait de la santé mentale des ados et du soutien psy qu’on peut leur apporter.
On peut faire un constat en deux temps.
Les études montrent aujourd’hui qu’ils font en effet partie des publics plus " à risque " en temps de covid, de confinement. Mais que c’est surtout ceux qui avaient tendance à aller mal qui sont tombés plus vite dans des dépressions.
On parle de dépression mais on devrait plutôt dire " signes dépressifs . Le Ligueur a recontacté certains adolescents et on peut dire que certains ont retrouvé des couleurs. Ce sont ceux qui souffraient de ne pas pouvoir voir d’autres jeunes et à qui, on coupait des ressources en restreignant les contacts.
Pour d’autres, par contre, les confinements ont été salvateurs parce qu’ils ne devaient plus se confronter au regard des autres. Ils ne devaient plus s’adapter à un milieu scolaire qui ne leur correspond pas. Ils ne devaient plus coller socialement à ce qu’on leur demandait.
Mais, au moment de la reprise, L’angoisse sociale a été encore plus importante. Et c’est pour ces jeunes-là que c’est toujours compliqué.
Pas toujours facile en tant que parent de faire la différence entre un ado qui entre dans sa bulle et un ado qui va vraiment mal
Les journalistes du Ligueur ont rencontré certains parents pour en savoir plus. Parlons, par exemple, du cas de Cyril. Il a toujours eu tendance à être un peu morose. Mais, quand il était petit et que quelque chose n’allait pas, il pleurait ou le disait. Mais quand on grandit, quand on devient ado, dans le développement de notre centre émotionnel, on devient capable de cacher certaines émotions.
Et c’est ce que cette maman nous disait. Elle devait creuser, poser beaucoup de questions pour parfois avoir des monosyllabes comme réponses.