Quelle musique de ballet a conduit son compositeur en prison ? Telle est la question !
Notre histoire se passe à Paris en 1917, précisément. Le public prend place tranquillement au Théâtre du Châtelet le soir du 18 mai, sans se douter que la représentation du ballet à laquelle il allait assister allait déchaîner la foule.
Ce ballet, c’est Parade et le compositeur est Erik Satie. La musique est impertinente et irrévérencieuse, très agréable à l’oreille. Joyeux, le ballet danse de tous les côtés. Mais, Satie ajoute des instruments hétéroclites à son ballet. Il ajoute des sirènes, une machine à écrire, des cornes ou encore un pistolet.
Les critiques ont fusé ; "vulgaire", "bruyant", "outrageant", "costumes trop grands", "foire scénique". Les critiques ne se privent pas. Satie en prend ombrage et insulte l’un d’entre eux par écrit. Il n’en fallait pas plus ! Une semaine d’emprisonnement à la clé pour le compositeur. Mais, une négociation à l’amiable plus tard, il a été libéré.