Avec ses hommes, Dimitri doit travailler sur une centaine de points répartis sur 6 kilomètres de cours d’eau en amont et dans Verviers. Le travail est enrichissant pour les hommes, fiers de participer à l’effort collectif, mais loin d’être évident. "On est bloqué par les ponts" explique le responsable. "Entre chaque pont, on doit trouver un point d’accès et négocier pour y passer, car les berges appartiennent souvent à des privés ou à des entreprises".
Cette entreprise n’est pas la seule active sur la Vesdre. Rien que pour cette rivière, une vingtaine de secteurs ont été identifiés et confiés à différentes entreprises privées. À cela, il faut ajouter les chantiers sur d’autres rivières. Coût de cette sécurisation urgente : 27 millions d’euros pour toute la Wallonie.
27 millions, c’est environ 3 fois le budget du SPW voies non navigables, c’est inédit
À côté de cela, il y a les berges endommagées qui ne nécessitent pas d’intervention urgente, et là, rien ou presque n’a changé depuis juillet dernier. Les dégâts sont bien visibles, et par endroits, les déchets pendent toujours aux arbres. Le SPW n’interviendra qu’une fois des études hydrologiques menées. "Cela doit permettre de dessiner une carte des inondations et de reconstruire en tenant compte de la nouvelle réalité de la Vesdre, car le cours d’eau a bougé" confie Sébastien Gailliez, directeur ad interim du SPW voies non navigables.
Les résultats de ces études sont attendus pour fin 2022. Viendra alors la reconstruction des berges. "On tiendra compte de ce qu’il s’est passé. Nous allons reconstruire de manière plus résiliente. On ne protégera pas entièrement contre les inondations, mais il faut limiter au maximum l’impact de ce genre d’événement".
Les chantiers ne devraient pas débuter avant 2023, voire 2024, et cela va prendre du temps, tant les chantiers sont nombreux. "209 communes touchées, cela signifie que tous les cours d’eau qui traversent ces communes sont susceptibles d’être rénovés".
La Région wallonne a pour l’instant prévu un budget de 440 millions d’euros pour cette reconstruction.