Damien Mangon est encore marqué par l’image de l’eau qui monte dans sa maison et la longue attente des secours. Dans sa rue de Chaudfontaine, il y a eu un "avant" et un "après" les inondations de juillet 2021. A 24 ans, il dit traîner un trauma à la mesure de la catastrophe.
Avec quatre autres jeunes Européens, victimes eux aussi d’inondations ou d’incendies intensifiés par le changement climatique, il a décidé d’introduire une plainte à la Cour européenne des droits de l’homme. Leur plainte vise les douze Etats de l’Union européenne qui ont signé un traité peu connu, le "TCE": le "Traité sur la Charte de l’Energie".
L’argument de ces cinq jeunes : un Etat qui signe le "TCE" ne fait pas tout ce qui est en son pouvoir pour le respect des droits de l’Homme.
Ce ne sont pas les premiers à incriminer le "TCE". Ce traité a déjà fait l’objet de manifestations, de cartes blanches et de pétitions, comme celle de 600 scientifiques et experts du climat en décembre 2020. Pourtant ce texte reste aussi méconnu qu’il est important.