Prouesse du génie civil belge, voilà 20 ans que l’ascenseur funiculaire de Thieu près de La Louvière permet aux bateaux de poursuivre leur trajet en Belgique et vers la France en rachetant une dénivellation de terrain de 73 m en moins de 40 minutes.
Haut de près de 120 mètre, ce Titan européen des voies d’eau est visible à plusieurs kilomètres à la ronde.
A lui seul, il remplace 4 ascenseurs et deux écluses afin de racheter en 35 minutes, toutes manœuvres comprises, une dénivellation de 73 m.
Les deux bacs qui fonctionnent selon le principe des vases communicants font 112 m de long et 12 m de large, soit les dimensions utiles afin d’embarquer un bateau à grand gabarit. Une péniche de grande envergure soustrait 125 camions des routes.
L’heure est à la production, à la vitesse, à l’argent mais aussi à l’écologie.
Actionner des machines, enrouler et dérouler des câbles, mouvoir des portes de centaines de tonnes, supporter la force de l’eau et des embarcations, …
Que consomme cette infrastructure titanesque capable de faire monter et descendre des bateaux de grand tonnage plusieurs fois par jour ?
La question n’est pas anodine ni dérangeante pour les responsables. La réponse est aussi étonnante qu’imprévue.
Lors de l’étude et l’élaboration du dossier, le problème a été soulevé et étudié pour limiter la consommation d’énergie.
De par sa conception, l’ascenseur est peu énergivore ! Pour un aller-retour, le mécanisme consomme à peine 50 kilowatts, soit la consommation moyenne journalière de 4 ménages.
Le système permet aussi de récupérer l’énergie électrique qu’on renvoie sur le réseau lorsqu’on doit effectuer un freinage sur les moteurs.
