Si on veut faire un peu d’étymologie (ce que l’on vous encourage à faire avec ces phénomènes météos car c’est très souvent révélateur de ce qu’ils sont intrinsèquement) on retrouve dans le mot "noctulescent" les racines latines nox (nox, noctis : la nuit) et lucens (lucens, lucentis : luisant).
Il s’agit de nuages très "ténus", peu denses et qui semblent briller dans la nuit. Pourquoi ? Tout simplement parce que la pression atmosphérique à cette altitude est faible (ça, c’est pour la densité) et parce que le Soleil les éclaire par en dessous à cause de leur haute altitude (et ceci, c’est pour la lumière si particulière). Concernant cette fameuse "pression atmosphérique" le facteur est de 1000… à 10 000 ! On retrouve dans la troposphère (la couche de l’atmosphère située entre le sol et la stratosphère) une pression de 100 à 1000 hPa alors qu’elle n’est plus que de 0,1 hPa dans la mésosphère. C.Q.F.D. !
Ces nuages peuvent être de différents types et se présenter sous plusieurs formes : des voiles, des bandes, des filaments, des vagues (avec ou sans ondulations,…) qui sont dues au phénomène physique de l’atmosphère appelé "ondes de gravité".
Un chiffre ? Ces nuages noctulescents ne réfléchissent seulement qu’1% de la lumière du Soleil selon le phénomène de réflexion diffuse !
Un schéma valant souvent les mots pour une explication… Voici !