De Schubert au MusMA, de Bozar au Rockerill carolo, du classique au contemporain… Pour s’imposer, ce quatuor né à Bruxelles a su élargir son répertoire aux créations actuelles, aux projets transversaux et aux scènes alternatives. Revigorant. Prochain rendez-vous à Mons, le 22 septembre.
Pas tout à fait dix ans d’existence et déjà une belle place dans le circuit. Formé aux conservatoires de Bruxelles et à la Chapelle musicale Reine Élisabeth, le quatuor Amôn s’est choisi un nom inspirant, celui du dieu des dieux égyptiens. « Le souffle créateur », précise Aymeric de Villoutreys, premier violon d’un ensemble auquel le mot création, justement, ne fait pas peur.
Votre itinéraire avait cependant débuté selon un schéma très classique, en excellente compagnie d’ailleurs…
Nous avons en effet commencé au Conservatoire avec le violoncelliste Guy Danel, qui est un peu notre parrain. La finesse de son approche et sa connaissance du répertoire nous ont apporté un regard très pointu sur l’interprétation. À la Chapelle, c’est avec les Artemis que nous avons exploré la projection du son. Nous avons également rencontré à Paris un membre du quatuor Alban Berg, Valentin Erben, qui s’attachait à pousser chaque idée musicale jusqu’à son apogée.
On sent votre quatuor évoluer vers davantage de musiques actuelles…
En fait, nous sommes multidisciplinaires. En fonction des projets, nous nous imprégnons de mondes qui peuvent être très différents, voire même opposés. Nous jouons aussi volontiers "La Jeune fille et la mort" de Schubert que le répertoire contemporain. Ce dernier est très présent avec notre participation au projet européen MusMA (Music Masters on Air), qui soutient la création de musique contemporaine, et auquel participent Les Festivals de Wallonie. Cela dit, nous tentons de combiner classique et contemporain dans un même concert car cette complémentarité de répertoire rafraîchit les oreilles du public.