Pour quatre Belges sur dix (39%), le télétravail n'est pas encore une option à ce jour, ressort-il d'une enquête menée par l'entreprise de services RH Acerta et le bureau d'enquête Indiville auprès de 2000 travailleurs du pays. Un net pas en avant a cependant été franchi, car il y a deux ans, 60% des travailleurs ne pouvaient pas travailler depuis chez eux.
"Il existera toujours des postes qui nécessitent la présence sur le lieu de travail", explique Laura Couchard, conseillère juridique chez Acerta. C'est le cas des ouvriers. Pas moins de six sur dix d'entre eux ne peuvent en effet pas effectuer leur travail ailleurs.
"Mais un autre fait frappant est que six personnes sur dix qui ont une fonction administrative ne peuvent pas encore télétravailler. Nous constatons qu'aujourd'hui, le groupe qui bénéficie de la plus grande flexibilité concernant le télétravail est celui des cadres et des cadres supérieurs. Pourquoi cette flexibilité n'est-elle pas aussi applicable, par exemple, au personnel d'exécution et de soutien administratif? Le télétravail a là aussi du potentiel et de plus, les travailleurs sont demandeurs", pointe Laura Couchard.
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Toujours selon l'enquête, les travailleurs qui pratiquent actuellement le télétravail 2 ou 3 jours par semaine aimeraient continuer à ce rythme. Ceux qui télétravaillent moins de 2 jours par semaine trouvent qu'ils pourraient le faire un peu plus.
L'âge, le secteur et la taille de l'entreprise sont également des facteurs déterminants. Ainsi, les collaborateurs de plus de 50 ans souhaitent moins télétravailler que leurs cadets (entre 18 et 34 ans).