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"Quand on refuse un emploi ou une formation dans un métier en pénurie après plus de deux ans de chômage, il faut sanctionner", affirme le MR

Rachel Sobry : "Il faut sanctionner après plus de deux ans au chômage"

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Doit-on pousser les demandeurs d’emploi vers un métier en pénurie ? A cette question, 82,41% des 1745 personnes qui ont répondu au sondage Opinio de "QR le débat" répondent "oui". Rachel Sobry, députée wallonne MR, n’en pense pas moins. "Dans une société, tout le monde a des droits et des devoirs", affirme-t-elle sur le plateau. "Le chômage est un droit. Une personne qui perd son boulot a le plus de chances de retrouver un job dans les six premiers mois. Sur cette période, les pouvoirs publics doivent donc mettre toute leur force pour accompagner le demandeur d’emploi et augmenter l’indemnisation de chômage. Mais après plus de deux ans – sauf quand on a plus de 55 ans -, quand on refuse un emploi ou une formation dans un métier en pénurie, il faut sanctionner."

© QR le débat/RTBF

"Ce n’est pas tout à fait audible", réagit le conseiller emploi à la CSC Luca Ciccia. "Le système d’activation réformé plusieurs fois est assez suffisamment restrictif. De notre point de vue, la difficulté n’est pas quantitative mais qualitative, c’est la question de la qualité de l’emploi et des niveaux de revenus et ce n’est pas avec de l’activation renforcée qu’on arrangera ça." Ce que la CSC souhaiterait en revanche, c’est voir davantage d’emplois qui correspondent aux capacités et à la demande des personnes au chômage.

Luca Ciccia : "Sanctionner les chômeurs n'est pas tout à fait audible"

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"La clé, c’est que personne ne peut être réellement heureux sans emploi", estime pour sa part Yvan Versougstraete, vice-président des Engagés. "C’est le premier facteur d’épanouissement personnel. Avoir une politique de mise à l’emploi est donc la première politique sociale. Notre responsabilité, c’est de mettre à l’emploi et en stage et donc oui, d’être durs rapidement en proposant aux gens des formations et emplois. Et si dans les six premiers mois, il n’y a pas déjà de signaux, ce n’est pas normal." Pour lui, le travail du Forem et de l’ensemble des politiques de remise à l’emploi "sont un échec." "Il faut aller plus loin", conclut-il.

Yvan Verougstrate est d'accord de sanctionner les chômeurs de longue durée"

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"Je suis d’accord pour dire que plus vite on remet quelqu’un à l’emploi, mieux c’est pour tout le monde, à commencer par la personne elle-même", reconnaît Marie-Kristine Vanbockestal, administratrice générale du Forem. "Mais il y a un élément à prendre en compte, c’est l’activation, l’envie, l’incitation. Que ce soit pour aller en formation ou se présenter à employeur, on ne rendrait service ni à l’employeur ni au responsable de la formation d’envoyer contraint et forcé. Il faut avoir un projet professionnel, mais une série de métiers ne parlent plus aux jeunes. C’est tout l’enjeu de la réforme du Forem."

Marie-Kristine Vanbockestal au sujet du manque de motivation des demandeurs d'emploi

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La remarque tient la route pour l’administrateur délégué de l’Union wallonne des Entreprises, Olivier de Wasseige. "Je pense que ce que l’on doit faire aussi, c’est parler de l’orientation. Il faut essayer d’orienter vers des filières porteuses et qui donnent du sens aux jeunes dès les études et faire remonter les informations aux parents aussi."

Olivier de Wasseige : "Il faut mieux orienter les jeunes vers les filières en pénurie"

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