Le 7 juillet dernier, la cour d’appel de Turin a acquitté un homme condamné pour viol. Les motivations : la victime était saoule lors des faits et avait laissé la porte des toilettes ouvertes, ce qui aurait "invité" l’accusé "à oser".
Ce type de verdict n’est malheureusement pas une première pour la justice italienne. En mai 2021, l’Etat a été condamné par la Cour européenne des droits de l’homme (CEDH) pour avoir multiplié les préjugés sexistes dans le cadre d’un jugement concernant une affaire de viol collectif. La cour d’appel de Florence avait jugé que l’orientation sexuelle de la victime, ses choix vestimentaires et ses activités artistiques et culturelles étaient des éléments déterminants permettant de remettre en cause sa crédibilité. Et d’acquitter les sept accusés.
Plus récemment, le 18 juillet dernier, c’était au tour du Comité pour l'élimination de la discrimination à l'égard des femmes de l’ONU (CEDAW), interpellé par l’association féministe Differenza Donna, de condamner l’Italie pour la diffusion de stéréotypes et préjugés sexistes dans les tribunaux.