Ringel ordonne le pillage systématique des traces archéologiques déjà découvertes, mais lance aussi une série de campagnes de fouilles pour mettre au jour ce qui est encore sous terre.
La destination de ces objets ? Beaucoup finiront au marché noir, ou dans les mains de Ringel pour son propre profit. L’art et l’archéologie valent cher, et les nazis n’hésitent pas à s’en faire de l’argent facile.
Une autre partie ira dans les grands musées allemands, où Hitler veut rassembler des milliers de traces archéologiques pour réécrire l’Histoire. Pas question, pour les nazis, de présenter une culture méditerranéenne comme étant un "berceau de la civilisation". Pour Hitler et ses sbires, ce sont les cultures germaniques qui ont dominé le monde depuis toujours. On trouve aux objets grecs une invraisemblable affiliation à un soi-disant "art germanique". L’archéologie, sous le régime nazi, est un outil de propagande comme un autre.
Vassilios Petrakos, actuel secrétaire général de la Société archéologique d’Athènes, a déclaré au New York Times :
Des officiers tels que Ringel n’étaient pas seulement en train de fouiller et de piller des antiquités pour leur richesse personnelle, mais ils étaient également responsables de la destruction d’antiquités, en Crète, en Macédoine, à Tirynthe, à Assíni et à Samos.
Si la Crète a attiré l’attention du général allemand, d’autres sites sont la proie d’autres officiers et dirigeants nazis. Alfred Rosenberg, responsable de la confiscation des biens à travers toute l’Europe, et Himmler en personne ont coordonné eux-mêmes une série de fouilles à travers tout le pays. La culture grecque n’échappera pas aux mains des nazis.