S’intéresser aux produits locaux, tout en apportant du lien et de l’inclusivité : voici l’un des objectifs que se sont fixés les fermes et potagers investis dans l’agriculture sociale. À Bruxelles ou en Wallonie, ils donnent notamment la possibilité à des personnes en situation de handicap de rester actives dans la société, tout en mettant les mains à la terre !
Dans ces carrés de potager récemment inaugurés à Ghlin, Françoise s’attelle à planter des petits pois à l’aide d’outils adaptés à son handicap. Malvoyante, tout est mis en place pour qu’elle puisse bénéficier de ce " jardin " un peu particulier. " Je me repère avec des petits bouts de bois installés sur la zone de plantation ", explique-t-elle à TéléMB. " Cela me permet de savoir sur quelle ligne je suis et d’y insérer une planche. C’est un outil qui me permet de créer un sillon pour y effectuer des plantations. Je repère cette ligne grâce à mes doigts et je peux facilement y planter des petits pois. "
Ce nouveau projet d’agriculture sociale, lancé par " Les Ateliers de Mons " en collaboration avec " Les Amis des Aveugles ", a pour objectif d’offrir une nouvelle porte à la réinsertion professionnelle des personnes malvoyantes ou aveugles. " La plus grande difficulté pour une personne déficiente visuelle est de se repérer dans l’espace ", souligne Domenica Butera, directrice des Ateliers de Mons. " Nous avons donc travaillé sur les revêtements de sol dans la zone de travail. Nous l’avons séparée en 3 zones : une zone enherbée où l’on circule, une zone avec du nidagrass où l’on change de direction et une zone avec du broyas où l’on travaille. "
Avec ces 4 hectares de culture, ce potager donne l’opportunité à 12 personnes de rester active grâce à une activité adaptée. Mais cette initiative est loin d’être la seule à offrir cette opportunité de réinsertion professionnelle pour les personnes souffrant d’un handicap.