L’addiction au jeu de plus en plus problématique
Combien de "malades du jeu" y a-t-il réellement en Belgique? Ce sont des estimations difficiles à obtenir. On parle de quelques pourcents de la population. Un Belge sur 100 serait réellement "addict". lls seraient 3 ou 4 fois plus nombreux à avoir des comportements "problématiques" (que l’on parle cette fois de jeux de loterie, de paris sportifs ou de machines à sous…) L’addiction aux jeux de hasard est en tout cas en hausse. Les nouvelles technologies renforcent le problème : montres connectées qui envoient un push pour le prochain jackpot, boîtes mail qui relaient les rappels de vos jeux préférés, "reels" accrocheurs sur les réseaux sociaux… Il est loin le temps où la publicité ne se faisait qu’à la télévision ou sur les maillots de joueur de foot.
La question de l’indépendance des chaires universitaires
Elle se pose à l’annonce de chaque initiative du genre. Qu’il s’agisse d’une chaire "parrainée" par une firme pharmaceutique, une autre subsidiée par une compagnie d’assurances ou celle-ci dotée d’un financement de la Loterie Nationale (un demi-million d'euros en l'occurence). Le recteur de l’UMons insiste sur un point : "la totale indépendance, l’intégrale autonomie de nos chercheurs. Il n’y a strictement aucun lien entre le bailleur de fonds et l’université et donc des chercheurs. Le lien, simplement, c’est qu’il y a un financement pour réaliser une recherche autonome dont les résultats seront évalués par des pairs, par d’autres scientifiques et que ces résultats puissent apporter de l’eau au moulin de la réflexion des partenaires, qu’ils soient privés ou publics, tant mieux ! Mais ce n’est pas du tout guidé, je dirais même téléguidé, par le fait de le financer. C’est totalement indépendant. Sans cela, nous ne signerions aucune de ces chaires".