Pour Olivier Luminet, on ressent, au travers de ce reportage, toute la durée des événements. Mais pas seulement, il parle également de la proximité de la population avec les parents : "même les jeunes qui n’ont pas vécu cela, pour eux, ce sera un événement dont ils parleront à leurs enfants, cette affaire va marquer au moins encore une ou deux générations. Il explique cela en disant : "ça a eu une résonance dans notre société, l’ensemble du peuple a été touché. Et ça a été un basculement qui a même changé nos habitudes."
D’ailleurs, cela se constate fortement dans les témoignages, ils prouvent qu’il y a effectivement eu un "avant" et un "après" l’affaire Dutroux. Comme en témoigne un jeune homme lors des micros-trottoirs, il explique qu’il y avait beaucoup de prévention de la part des parents, avec des consignes plus strictes qu’avant concernant le fait d’être dehors, d’être seul ou encore le rapport aux inconnus.
Les adultes de l’époque ont changé également leur comportement explique l’un des intervenants : "On ne pouvait plus dire bonjour à quelqu’un en rue, surtout si c’était un enfant, parce que sinon on était directement suspect. Ça a été même trop loin concernant la méfiance entre les citoyens."