Instagram, Facebook, Snapchat, TikTok, Twitter… des millions de Belges consultent chaque jour les réseaux sociaux. Selon une étude internationale de We Are Social et Hootsuite réalisée en janvier 2021, les internautes belges âgés entre 16 et 64 ans y passaient en 2020 près de 1h45 par jour.
Nombre de ces plateformes suscitent chaque année davantage d’inscrits et… de posts sexistes, racistes et insultants. Texgain, une entreprise technologique flamande, a analysé des milliers de publications néerlandophones et estime que le score de toxicité de Facebook et Twitter s’élevait en 2015 à 5/100. En 2020, la société évaluait ce score à 10/100. Sur 100.000 messages analysés, 15.000 étaient considérés comme injurieux en 2020 et 5.000 en 2015.
Mais, rappelle Pierre-Yves Thoumsin, avocat en droit des médias et des nouvelles technologies, ce genre de propos est passible d’une peine de prison d’un an ou d’une amende allant jusqu’à 8.000 €. "Et la personne qui partage ou like simplement ce contenu ou qui dit adhérer à ce contenu, peut être condamnée. On retrouve en jurisprudence des décisions qui ont condamné des personnes simplement parce qu’elles avaient liké un contenu qui était inacceptable."