Qatargate

Qatargate : le Parlement européen lance la procédure de levée de l’immunité de Marc Tarabella et d’Andrea Cozzolino

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Le Parlement européen lance ce lundi la procédure de levée de l’immunité parlementaire de deux eurodéputés du groupe des socialistes et démocrates (S&D) : le Belge Marc Tarabella, dont le domicile a été perquisitionné en décembre, ainsi que l’Italien Andrea Cozzolino. Ils sont tous les deux soupçonnés d’être impliqués dans le scandale de corruption au sein du Parlement européen.

Lancée en urgence début janvier, la procédure de levée d’immunité, qui compte plusieurs étapes, sera officiellement communiquée lundi aux eurodéputés pour un aboutissement espéré en février.

Il n’y aura aucune impunité, absolument aucune

"Il n’y aura aucune impunité, absolument aucune", a promis Roberta Metsola, qui martèle sa volonté de durcir les règles existantes. Mais la traduction dans les faits de cette détermination affichée sera scrutée avec attention.

A 18 mois des prochaines élections européennes, la réaction face à la déflagration du "Qatargate" est "un enjeu très fort, beaucoup plus fort que les dirigeants européens veulent le reconnaître", estime Alberto Alemanno.

Pour rappel, ces demandes de levée d’immunité interviennent après l’ouverture d’une enquête à grande échelle du parquet fédéral et de la police fédérale pour des délits présumés d’organisation criminelle, de corruption et de blanchiment d’argent concernant le Parlement européen et un état du Golfe – le Qatar.

Cette enquête a conduit les enquêteurs belges à arrêter le 9 décembre une vice-présidente de l’institution, l’eurodéputée socialiste grecque Eva Kaili. Le compagnon de cette dernière, l’Italien Francesco Giorgi, qui était par ailleurs l’assistant parlementaire de Andrea Cozzolino, figurait également parmi les personnes interpellées, tout comme l’ex-eurodéputé socialiste italien Pier-Antonio Panzeri, et un responsable d’ONG, Niccolo Figa-Talamanca.

Ces quatre personnalités, placées en détention préventive, ont été inculpées pour "appartenance à une organisation criminelle", "blanchiment d’argent" et "corruption" au profit du Qatar. Au total, les enquêteurs belges avaient mis la main sur 1,5 million d’euros en liquide, d’après une source judiciaire, saisis aux domiciles de Pier-Antonio Panzeri et d’Eva Kaili, ainsi que dans une valise transportée par le père de celle-ci.

Sur le même sujet : Extrait Matin Première (16/01/2023)

L'invité de Matin Première : Philippe Lamberts

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