Le quotidien italien Repubblica l’avait déjà laissé entendre ce week-end. L’information se confirme. Ce lundi après-midi, le Soir et Knack ont annoncé que la justice belge avait demandé au Parlement européen la levée de l’immunité parlementaire de deux députés européens dans le cadre de l’affaire du Qatargate, ces soupçons de corruption par le Qatar au sein du Parlement européen. Selon le Soir et Knack, il s’agissait du Belge Marc Tarabella (PS) et de l’eurodéputé italien Andrea Cozzolino.
La demande de levée d’immunité du député européen a été adressée au bureau de la Présidente du Parlement européen.
Sans toutefois citer les noms de Marc Tarabella et d’Andrea Cozzolino, la Présidente du Parlement européen, Roberta Metsola, confirme qu’elle a lancé une procédure d’urgence pour la levée de l’immunité de deux membres du Parlement européen, suite à une demande des autorités belges.
Les instances du Parlement devront ensuite statuer sur cette demande. Ce qui devrait encore prendre quelques jours. "Les premières étapes ont été lancées et la Présidente communiquera la demande dès que possible, lors de la prochaine session plénière, le 16 janvier", communique le Parlement européen. "Celle-ci sera ensuite transmise à la commission des affaires juridiques pour une proposition de décision", poursuit le communiqué.
Contacté par la RTBF, l’avocat de Marc Tarabella a réagi. "Depuis le début de ce dossier, Marc Tarabella répète qu’il est à la disposition de la justice et a même demandé à être entendu rapidement afin de pouvoir se défendre". "Il a également dit qu’il ne se cacherait pas derrière son immunité parlementaire, n’ayant rien à se reprocher. Il soutient donc sa levée d’immunité si celle-ci est demandée", a expliqué l’avocat.
Contacté, le PS, sur les listes duquel Marc Tarabella a été élu député européen, a réagi. Cette réaction est en droite ligne avec la décision prise par le Parti socialiste le 13 décembre dernier, lorsque le Comité de vigilance avait entendu Marc Tarabella et suspendu l’eurodéputé. "Le PS a suspendu Marc Tarabella de sa qualité de membre du PS jusqu’à la fin de l’enquête. Pour l’heure, il n’est donc plus PS", précise, ce 2 janvier, le Parti socialiste. "S’il s’avère que des faits répréhensibles ont été commis, l’exclusion sera immédiate et automatique", poursuit le PS.