La Grande Forme

Psychiatre, psychologue, psychothérapeute : quelle différence ?

Faire la différence entre psychologue, psychiatre et psychothérapeute !

© Getty Images

Vous voulez consulter un psychiatre ou un psychologue mais vous ne savez pas lequel choisir ? Ça tombe bien ! Dr Caroline, psychiatre référente dans "La Grande Forme", nous explique comment les différencier.

Qui aller voir, dans quelle circonstance ? S’y retrouver dans l’offre actuelle de thérapeutes et de thérapies peut s’avérer compliqué. Heureusement, le Dr Caroline nous dresse les portraits de plusieurs spécialistes de la santé mentale.

Le psychiatre

Le psychiatre est un médecin. Il a fait 6 ans d’étude et 5 ans de spécialisation en psychiatrie, qui sont obligatoires. Il peut, par la suite, faire une formation complémentaire à l’un ou l’autre type de psychothérapie.

Quelles sont ses compétences ?

Le psychiatre est capable de :

  • Faire un diagnostic différentiel. Est-ce un trouble psychique ou une tumeur au cerveau ou tout autre problème somatique ? Quel type de trouble psychique est-ce ? Plutôt une névrose obsessionnelle ou un trouble psychotique ? …
  • Donner un traitement médicamenteux. Un psychotrope : pour le cerveau, ou tout autre traitement.
  • Faire des certificats et des arrêts de travail.

Ses consultations sont remboursées par la sécurité sociale. Le patient doit néanmoins toujours payer une quote-part. Comme les médecins généralistes, la plupart des psychiatres sont conventionnés. C’est-à-dire qu’ils respectent les tarifs énoncés par la sécurité sociale belge. Les non conventionnés peuvent demander des suppléments d’honoraires.

Quand y aller ?

  • On y va généralement pour ce qu’on appelle "les troubles graves et sévères" : psychose, délire, agitation…
  • Quand il y a un retentissement physiologique : perte de poids, troubles du sommeil, anxiété majeure.
  • Quand on n’est plus capable de travailler.

Le psychologue

Le psychologue a fait 5 ans d’études universitaires avec l’option "psychologie clinique." Souvent, il fait une formation complémentaire à la psychothérapie, mais elle est optionnelle.

Quelles sont ses compétences ?

A l’inverse du psychiatre :

  • Le psychologue ne peut pas faire de diagnostic différentiel
  • Il ne peut pas prescrire de traitement
  • Il ne peut pas délivrer de certificats ou d’arrêt de travail.

Ses rendez-vous ne sont pas remboursés par la sécurité sociale, sauf certains psychologues reconnus par l’INAMI, qui peuvent avoir entre 8 et 20 séances remboursées.

Pour avoir la liste des psychologues remboursés, c’est ici.

Pour les psychologues non remboursés, les mutuelles remboursent généralement 10 euros par séance, maximum 10 fois par an.

Quand y aller ?

On se rend chez le psychologue principalement quand :

  • On a des troubles légers ou modérés. Ces troubles ne nous empêchent pas complètement de vivre, mais le psychologue peut aider à y voir plus clair dans sa vie.

On peut par exemple, associer un suivi psychiatrique – tous les deux mois pour certificat, santé, médicaments, mise au point globale – et un suivi psychologique plus fréquent, pour travailler sur soi-même.

Le psychothérapeute

La psychothérapie est une forme spécifique de prise en charge. On dénombre 350 formes de psychothérapies différentes. En Belgique, ce titre est "protégé" depuis deux ans. N’importe qui ne peut pas se dire psychothérapeute. Voici les conditions :

  • Etre médecin ou psychologue clinicien.
  • Avoir suivi une formation complémentaire en psychothérapie d’au moins 70 crédits dans une université ou une haute école.
  • Avoir suivi un stage professionnel d’au moins deux ans à temps plein dans le domaine de la psychothérapie.

Quand vous allez voir un "psychothérapeute," renseignez-vous sur sa formation. Il DOIT être psychologue ou médecin pour être reconnu. Sinon, c’est illégal.

Trois grands courants de psychothérapie

  • Les thérapies cognitives-comportementales (TCC)

Elles se centrent sur comment changer le comportement et les pensées ici et maintenant sans trop s’appesantir sur les traumas de la petite enfance. Souvent, ce sont des thérapies dites "brèves" (6 mois - 1 an).

  • La psychanalyse

De façon caricaturale, l’analyste est assis derrière vous pendant que vous êtes couché dans un divan. Cela peut aussi être en face-à-face, mais souvent l’analyste reste assez silencieux, dans l’écoute (on parle d’écoute active et de neutralité bienveillante). L’analyse dure souvent assez longtemps (plusieurs années) et va interroger la petite enfance et comment l’individu s’est construit dans sa vie.

  • La systémique

Cette forme de thérapie sous-tend que l’individu ne vit pas seul sur une île déserte mais est inscrit dans un système : sa famille, son école, la société. Ce système risque d’augmenter l’échec d’une thérapie : durant la séance, le patient est bien… Mais dès qu’il sort, il est replongé dans son système, parfois dysfonctionnel.

Beaucoup d’entretiens de couple ou de famille sont réalisés dans ce type de thérapie.

Retrouvez "La Grande Forme" en direct du lundi au vendredi de 13 heures à 14h30 sur VivaCité. Vous avez manqué l’émission ? Nous vous invitons à la revoir sur Auvio ainsi que sur différentes plateformes de Podcast.

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