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Proxénétisme en Roumanie : l’influenceur britannique Andrew Tate reste en détention

Andrew Tate et Tristan Tate (à droite), anciens kickboxeurs professionnels et influenceurs controversés, ainsi que deux femmes complices roumaines sortent d’un tribunal de Bucarest, en Roumanie, le 10 janvier 2023.

© Belga

Le tribunal de Bucarest a rejeté mardi la demande de mise en liberté de l’influenceur masculiniste britannique Andrew Tate et de son frère Tristan, arrêtés fin décembre en Roumanie dans une affaire de proxénétisme.

 

"Gravité des crimes"

"Ils restent en détention", a indiqué à l’AFP une porte-parole du parquet chargé de la lutte contre le crime organisé (DIICOT), Ramona Bolla. Les deux anciens kickboxeurs, respectivement âgés de 36 et 34 ans, avaient plaidé leur cause un peu plus tôt devant le tribunal, lors d’une audience à huis clos de plusieurs heures. Arrivés dans un fourgon de police en début de matinée, ils étaient apparus menottés, tout de noir vêtus, ont constaté des journalistes de l’AFP. À la sortie, leur avocat Eugen Vidineac s’était voulu "confiant" mais dans la soirée, le tribunal a jugé "infondés" les pourvois déposés.

Accusés par le parquet de "constitution d’un groupe criminel organisé, de trafic d’êtres humains et de viol", les frères Tate avaient fait appel de leur détention provisoire, ordonnée le 30 décembre pour une durée de 30 jours. Les juges avaient invoqué un "risque de fuite" et un "danger pour l’ordre public au vu de la gravité des crimes" reprochés. Six victimes potentielles ont été à ce stade identifiées. Dupées par les deux hommes qui simulaient des sentiments à leurs égards, elles auraient été forcées par la violence à la prostitution et à la production de films pornographiques, et pour certaines séquestrées.

Sujet du journal télévisé du 30 décembre dernier :

Bif brother et twitter

Andrew Tate, suivi actuellement par 4,5 millions de personnes et possédant un passeport américain, était apparu dans l’émission télévisée Big Brother en 2016. Il avait été éliminé de la compétition après la diffusion d’une vidéo le montrant en train de frapper une femme. Il s’était ensuite tourné vers les réseaux sociaux où il avait promu des thèses masculinistes, estimant notamment que les femmes victimes d’abus sexuels devaient en être tenues pour responsables. Son compte Twitter avait alors été suspendu avant d’être réactivé dans la foulée du rachat du réseau par Elon Musk.

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