Un quart des Belges ne sait pas comment réagir face à des taches suspectes
Cette année, étant donné la crise du Coronavirus, un message vidéo sur la meilleure façon de vérifier votre peau remplace la semaine de consultations gratuites avec des dermatologues. Ce n'est certainement pas un luxe, car dans notre pays, le nombre de patients atteints de cancers de la peau continue d'augmenter chaque année. Il faut aussi constater que plus d'un quart des Belges ne sait pas quoi rechercher en cas de taches suspectes. De plus, 1 Belge sur 3 ne contrôle jamais sa peau. C'est ce qui ressort de l’étude effectuée dans le cadre de la campagne de prévention 2020 d’Euromelanoma : " Protégez-vous contre le cancer de la peau ... regardez en l’air ". Si vous voyez le soleil, protégez correctement votre peau. Si vous voyez la pleine lune, faites le contrôle mensuel de votre peau.
Le Belge est préoccupé par le cancer de la peau… mais ne se protège pas
Commanditée par Euromelanoma, le réseau des dermatologues européens, l'agence de recherche Indiville a interrogé plus de 1000 Belges sur leur sensibilisation aux risques cutanés (1).
Quelques conclusions peuvent en être tirées :
• Les Belges sont inquiets mais manquent de connaissance
Lorsqu'il s'agit de reconnaître des taches suspectes, plus d'1/4 des Belges ne sait pas à quoi faire attention. Cela s'applique encore plus aux hommes qu'aux femmes (30% contre 24%). En revanche, 1 personne sur 5 dit qu'elle sait parfaitement comment contrôler sa peau elle-même. Parmi tous les Belges, 1 sur 3 est concerné - autant les hommes que les femmes – par le cancer de la peau. Étonnant : plus on vieillit, moins on est inquiet. Moins surprenant : les personnes ayant une connaissance atteinte (ou l’ayant été) d'un cancer de la peau - soit dans la sphère professionnelle, soit dans la sphère privée (famille et amis) - sont 2 fois plus préoccupées (61%) par le développement d'un cancer de la peau au cours de leur vie.
• Les jeunes et les hommes en particulier ne demandent pas d’aide pour le dépistage
La recherche montre que potentiellement 34% des taches suspectes restent sous le radar du dermatologue ou du médecin. En particulier, les groupes cibles plus jeunes indiquent plus souvent qu'ils ont des taches suspectes mais qu’ils ne demandent pas d'aide professionnelle (21% chez les 18-24 ans). Les hommes vont également moins consulter.
• Les Wallons plus conscientisés que les Flamands
1 Belge sur 3 (29%) ne vérifie jamais lui-même sa peau, 23% le font au plus une fois par an, 26% plusieurs fois par an et 21% vérifient mensuellement. Il existe également de fortes différences régionales : la Flandre compte la part la plus élevée de personnes qui ne vérifient jamais elles-mêmes les taches suspectes (37% contre 24% en Wallonie et 20% à Bruxelles) et la plus petite part qui se vérifie chaque mois (14% contre 44% en Wallonie et 52% à Bruxelles). Ceux qui indiquent ne pas être très préoccupés par le cancer de la peau sont paradoxalement ceux qui pratiquent l’auto-surveillance le plus souvent (34% de dépistage au moins une fois par mois).
• Le Belge protège bien ses enfants du soleil, mais moins lui-même
Bien que de nombreux Belges sont concernés, ils ne se comportent pas en conséquence et ne se protègent pas suffisamment lors des journées ensoleillées. Seulement 17% appliquent suffisamment de protection solaire, 11% couvrent la peau et la tête autant que possible et 16% ne marchent jamais sans protection au soleil. Heureusement, nous protégeons mieux nos enfants : 70% des parents le font lors des beaux jours, dont 41% systématiquement et 29% régulièrement.
(1 ) Enquête en ligne "Sensibilisation aux risques cutanés", réalisée par Indiville pour le compte d'Euromelanoma, auprès de 1062 Belges âgés de 18 ans et plus, entre le 21 février et le 4 mars 2020.