Depuis l’été 2021, les ONG et les grands partis d’opposition dénoncent une dérive autoritaire en Tunisie. Le président Kaïs Saïed, au pouvoir depuis 2019, mène une vague de répression contre ses opposants, les journalistes mais également contre les minorités. Les migrants subsahariens sont exposés à des agressions et à des campagnes de discrimination dans le pays.
Violences anti-migrants
Le 21 février, le président tunisien, Kaïs Saïed, a affirmé que la présence en Tunisie d’immigrés clandestins provenant de pays d’Afrique subsaharienne était source de "violence et de crimes" et relevait d’une "entreprise criminelle".
On a perdu notre travail et notre logement.
Ce discours, condamné par des ONG comme "raciste et haineux", a provoqué une recrudescence des agressions dans le pays. Un bon nombre des 21.000 ressortissants d’Afrique subsaharienne recensés officiellement en Tunisie, pour la plupart en situation irrégulière, a perdu du jour au lendemain leur travail et leur logement.