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"Propos racistes" tenus par une professeure dans une école à Bruxelles : "Il faut respecter la procédure disciplinaire" indique l’échevine Hariche

Les élèves de sixième secondaire ont organisé un rassemblement silencieux ce vendredi vers 12h30.

© RTBF

Des élèves de sixième secondaire de l’institut Paul Henri Spaak (IPHS) à Laeken dénonçaient, dans une lettre commune, des propos racistes de la part d’une professeure, au début du mois de janvier. La Ville de Bruxelles a donc tenu à réaffirmer sa position contre le racisme dans les écoles, dans un communiqué vendredi, peu après l’organisation d’un rassemblement silencieux, vers 12h30, devant l’école. Les élèves tenaient en main des affichettes sur lesquelles on pouvait lire : "La petite nègre t’emmerde".

Selon les élèves, la professeure serait venue chercher certains d’entre eux présents dans les rangs, avant la sonnerie. Elle aurait ensuite refusé l’accès aux élèves venus par après, alors qu’ils étaient à l’heure dans le rang. La professeure aurait ensuite posé un ultimatum à ces derniers, en leur imposant de soit lui donner leurs journaux de classe, soit sortir du local. Une élève aurait refusé en affirmant que les élèves n’étaient pas en tort. Le ton serait ensuite rapidement monté et d’après les élèves, la professeure aurait crié "J’en ai marre de travailler comme une bonne négresse" tout en "balançant par terre" les affaires de cette élève. Des propos qui ont "profondément blessé et choqué" les élèves qui ont assisté à la scène.

Nous condamnons toute attitude ou propos raciste

Dans son communiqué ce vendredi, le cabinet de Faouzia Hariche (PS), l’échevine à l’Instruction publique de la ville de Bruxelles, ne se prononce pas sur ce cas particulier, précisant qu’il s’agit d’un dossier disciplinaire. "Concernant les propos de l’enseignante de l’IPHS, nous nous devons de respecter les procédures et la confidentialité puisqu’il s’agit d’un dossier disciplinaire", indique l’échevine.

Nathalie De Wadripont, directrice de l’institut, ajoute pour sa part : "Effectivement, un incident s’est produit il y a quelques jours. Il a été traité selon la gravité que l’on devait lui accorder. Une enquête a été menée, les procédures sont en cours. Cela prend du temps, évidemment, dans le respect du droit de la défense."

En tout cas, le cabinet de l’échevine Hariche tient à insister : "Nous condamnons toute attitude ou propos raciste, antisémite ou discriminatoire et sensibilisons depuis de nombreuses années nos équipes et nos élèves dans l’objectif de combattre les stéréotypes persistants et dégradants qui subsistent au sein de notre société."

Faouzia Hariche précise que la Ville de Bruxelles propose un enseignement ouvert à tous, sans aucune discrimination et explique qu’elle lutte activement contre toute forme de discrimination, de dualisation et de déterminisme. Pour ce faire, les écoles de la Ville de Bruxelles proposent différentes actions et projets pour sensibiliser les enseignants à ces problématiques. Parmi les activités organisées, des visites guidées au musée de l’Afrique ou au Musée juif de Belgique, des pièces de théâtre sur la colonisation ou sur le parcours d’émigrés, ou encore des concours d’affiche de lutte contre le racisme.

Les victimes de racisme osent-elles porter plainte ?

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