Le Premier ministre a défendu, dans le Journal télévisé de la RTBF, l’accord sur la prolongation du nucléaire, présenté ce lundi dans la foulée d’un comité ministériel restreint. Cet accord valide la prolongation des réacteurs de Doel 4 et Tihange 3 pour dix ans, à partir de novembre 2026, sous la responsabilité d’Engie et de l’Etat fédéral.
Pour Alexander De Croo, l’accord permet d’abord de lancer "demain" les études nécessaires pour rendre la prolongation possible. Selon lui, l’accord garantit le redémarrage des deux réacteurs à partir de 2026 : "Tout est fait pour que les intérêts soient alignés. Nous sommes un partenaire, l’État belge est actionnaire à 50%, et donc, à partir de maintenant, les décisions se prendront ici en Belgique, et pas dans d’autres capitales européennes. Et puis, tout le système de l’accord a été fait pour le rendre très contraignant et très attractif pour que cela soit prêt pour l’hiver 2026."
Le Premier ministre prévient tout de même : dans une installation technique, il peut toujours y avoir des problèmes, mais "les responsabilités de l’exploitant sont très claires, celles de l’Etat belge aussi."
Pour prolonger ces deux réacteurs il va falloir les arrêter, le temps de les mettre en conformité. Afin de ne pas avoir de rupture d’approvisionnement, Elia a été chargé "de faire un nouveau calcul sur base de cette décision qui est la pierre angulaire de la stratégie énergétique pour les années à venir".
Alexander De Croo soutient que l’accord permettra de garantir un approvisionnement et favoriser une baisse de prix : "C’est de l’électricité produite en Belgique dont on a le contrôle, et l’énergie nucléaire est en général moins chère que le gaz".