24 heures après le deal entre le gouvernement fédéral et Engie pour prolonger de dix ans les réacteurs nucléaires de Doel 4 et Tihange 3, intéressons à l’après-nucléaire. La question des déchets, de leur gestion, de leur traitement, de leur stockage est centrale dans cet accord, car on sait que cela va coûter très cher. Combien ? Comment sont évalués ces coûts ? Mais aussi et c’est peut-être ce qui nous intéresse le plus, parce qu’on pourrait être directement concerné : qui va payer ?
Dans Matin-Première, Jean-Marc Nollet a été clair : c’est Engie qui payera. Alors, j’ai tout de même appelé Engie, pour confirmer tout cela. Car le texte de l’accord de l’accord rendu public n’est que d’une seule page, avec trois lignes sur ce dossier. Engie confirme bien ce que dit Jean-Marc Nollet. Pour être complet, le principe d’une grille tarifaire du coût de l’après-nucléaire a été validé.
Des calculs pas simples sont en cours, avec plusieurs acteurs : il y a l’ONDRAF, qui est l’organisme chargé de la gestion des déchets radioactifs, il y a la Commission des provisions nucléaires, dont le boulot consiste à gérer les provisions pour le démantèlement du nucléaire. Il y a aussi la Banque nationale. Tout ce beau monde doit présenter une facture d’ici quelques mois, cet été certainement.
Et il y aura un plafond maximum défini : tout ce qui sera au-dessus de ce plafond sera à la charge de l’Etat. Ce plafond peut disparaître, Engie pourrait être amené à tout payer mais uniquement dans le cas où les réacteurs ne redémarraient pas en 2026/2027 parce que l’exploitant, c’est-à-dire Engie, aurait commis de lourdes erreurs.
Quel est le coût estimé du démantèlement et de la gestion des déchets ? Comment ça se passe dans les pays qui ont déjà entamé le démantèlement ? Tous les détails ci-dessus, en 7 minutes, dans cet extrait de Déclic, votre Talk Info quotidien, du lundi au vendredi à 17 heures sur La Première et à 19h10 et 22h15 sur La Trois.