Pierre-Yves Jeholet, ministre-président de la Fédération Wallonie-Bruxelles qualifie de "débat passionnel et émotionnel" la question d’octroyer l’habilitation pour la médecine de l’Université de Mons. "J’en appelle à tous de garder son sang-froid, sa sérénité parce qu’on a encore beaucoup de dossiers sur la table. Les citoyens attendent de nous que nous puissions continuer à avancer et pas se mettre en campagne électorale" explique-t-il, interrogé sur La Première.
"La bonne question n’est pas de savoir s’il y aura un master en médecine à Namur ou Mons, mais de savoir si le système de l’enseignement supérieur en Fédération Wallonie-Bruxelles est viable à terme. On est face à un système qui est vicié au niveau des habilitations. L’ARES (Académie de recherche et d’enseignement supérieur) est à la fois juge et partie : les établissements d’enseignement supérieur déposent les habilitations et les acceptent. Donc toutes les habilitations sont acceptées, c’est un peu ‘je te tiens tu me tiens par la barbichette’ et il y a trop d’habilitations aujourd’hui. Et cela dilue les moyens dans l’enseignement supérieur". Il maintient que, "à ce stade, nous ne voulons pas de cette habilitation" pour l’Université de Mons. "Il n’y aura pas un diplômé en médecine de plus si on a un master à Namur ou à Charleroi".
Pierre-Yves Jeholet demande de "dépassionner" ce débat qui est mené sous un "angle local ou sous-local. Ce qu’il faut c’est que la population dans le Hainaut, comme dans les autres régions du pays, puisse avoir accès à des soins de santé. Je reviens avec une proposition d’incitants pour davantage de stages ou d’installation de médecins dans le Hainaut".