Antonio Rico Revuelta, ancien sous-directeur de la banque du sang de la Croix rouge aux Canaries, et qui a travaillé dans le même service que le Dr Fuentes, a admis que ce dernier n'avait "peut-être pas respecté certaines normes médicales" exigées par la loi dans les cas de transfusions.
En mai 2006, la Guardia Civil avait saisi plus de 200 poches de sang et de plasma, ainsi que des documents, dans deux appartements madrilènes du Dr Fuentes.
Interrogé par l'avocate générale, l'expert a reconnu qu'il n'existait aucun document qui attesterait que le Dr Fuentes a bien procédé aux tests prévus par la loi, même dans le cas d'autotransfusions.
La loi espagnole oblige à procéder, avant transfusion du sang, à des tests de détermination du groupe sanguin et de dépistage du VIH et d'autres agents infectieux.
Le témoin a aussi admis que les documents saisis chez le Dr Fuentes ne font pas mention des justifications médicales des autotransfusions, quand la loi précise que celles-ci ne doivent être motivées que sur "prescription médicale".
Cette déposition qui devait servir à renforcer la défense du Dr Fuentes face au délit d'atteinte à la santé publique auquel il fait face avec quatre autres prévenus l'a donc plutôt desservi.
Mardi, le procès Puerto, qui en est à sa sixième semaine, doit se poursuivre par l'analyse des écoutes téléphoniques pendant l'enquête de la Guardia Civil. Ces écoutes avaient justifié le démantèlement du réseau de dopage en mai 2006.
Belga