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Procès du meurtrier présumé d'Eunice Osayande : certaines traces de sang sont compatibles avec la version de l'accusé

L'accusé devant la cour d'assises.

© Belga

Par Belga

Certains éléments de la version des faits de l'accusé sont compatibles avec les constatations réalisées sur place, a expliqué une enquêtrice, vendredi, devant la cour d'assises de Bruxelles. Cette dernière a procédé à une analyse de la morphologie des traces de sang observées sur la scène de crime. Le jeune accusé, qui était mineur au moment des faits, doit répondre du meurtre d'une prostituée nigériane de 23 ans, Eunice Osayande. Celle-ci avait été tuée à coups de couteau, dans sa carrée située rue Linné à Schaerbeek, durant la nuit du 4 au 5 juin 2018.

"Les traces de sang retrouvées au pied du lit dans la chambre et celles retrouvées sur le lit correspondent au récit de l'accusé, qui avait déclaré que la bagarre avait commencé à proximité du lit puis que la victime était tombée sur le lit. Des projections de sang sont effectivement visibles au niveau du sol et de la descente de lit et une trace de contact, ou dite de transfert, est bien présente sur le lit", a exposé l'enquêtrice.

La victime était déjà fortement ensanglantée lors de son arrivée dans le hall

"Par ailleurs, le type de traces de sang observé dans la partie salon de l'appartement soutient l'hypothèse que la victime a encouru au moins une partie des plaies dans le salon", a-t-elle poursuivi. "Quant aux traces présentes au niveau du hall d'entrée et du seuil de la porte, elles sont aussi compatibles avec les déclarations de l'accusé, qui a dit que l'agression s'était passée à l'intérieur et que la victime était restée à l'intérieur. Selon les traces, il semble que la victime était déjà fortement ensanglantée lors de son arrivée dans le hall".

L'accusé, qui était déjà connu de la police et des services judiciaires de la jeunesse, a été arrêté le 20 juin 2018, soit une quinzaine de jours après les faits. Après avoir tout d'abord nié toute implication, il est passé aux aveux, expliquant son geste par un différend dans le cadre d'une relation sexuelle tarifée avec la victime. Il a déclaré s'être défendu face à la prostituée qui le chassait violemment, précisant qu'il n'avait pas l'intention de la tuer. Il est ensuite revenu une nouvelle fois sur ses déclarations pour nier son implication, avant de revenir sur la précédente. Il l'a finalement confirmée jeudi devant la cour.

Le décès d'Eunice avait provoqué l'émoi parmi les travailleuses du sexe du quartier Nord de la capitale. Elles avaient organisé une marche silencieuse, le 14 juin 2018, en mémoire de la jeune femme.

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