Me Paci a dès lors demandé à la présidente d’acter la déclaration de son client et de faire venir un médecin légiste pour constater ses blessures. "M. Abdeslam a été frappé à la lèvre. Ce n’est plus possible !", a lancé la pénaliste. "On a un souci de violence majeur avec les personnes encagoulées dans le box", en référence aux policiers qui encadrent les accusés dans la cour d’assises.
Le parquet a alors rappelé que la présomption d'innocence devait valoir pour tout le monde, y compris les policiers, et qu'il fallait voir "si la violence employée l'avait été dans une mesure acceptable". "La police va sans doute rédiger un PV pour rébellion", a ajouté le procureur fédéral Bernard Michel. "Évidemment qu'il va y avoir un procès-verbal pour rébellion", a répondu l'avocate. "C'est une technique archi-connue de la police."
Me Paci s'est dite choquée de ces propos, s'indignant que "nier les violences policières, c'est comme nier les violences faites aux femmes".