La matinée du 22 mars 2016 à l'aéroport de Zaventem a été émaillée de nombreuses fausses alertes après l'attentat, tandis que les secours, les policiers, les militaires et les services de déminage se trouvaient sur le site. Nombre d'entre eux étaient alors angoissés pour leur propre vie, selon le récit effectué mercredi, devant la cour d'assises, du major des pompiers de la zone incendie du Brabant flamand, qui a été parmi les premiers à intervenir sur place.
L'homme a retracé le cours de sa journée, qui avait commencé par le signalement, à 8h02, quatre minutes après la première déflagration, d'une "explosion" à l'aéroport. Il est revenu sur les différentes missions qu'ont eu à remplir les nombreux hommes du feu déployés à Brussels Airport ce jour-là.
Face à des "circonstances de guerre", il explique qu'il a dû, pour la première fois de sa carrière, demander à tout le corps des pompiers de la zone, soit environ 700 personnes, de se tenir prêt. Il a confié à la présidente avoir craint pour sa vie ce jour-là, redoutant une autre attaque. Arrivé sur place, il raconte avoir été "confronté à la dure réalité d'une zone de guerre", voyant des victimes transportées vers l'extérieur, "avec des membres manquants et complètement ensanglantées". Du jamais vu dans sa carrière de 36 ans.