Un silence de plomb régnait dans la salle d’audience jeudi matin au procès des attentats à Bruxelles du 22 mars 2016, alors que des photos, parfois très dures à voir, des victimes décédées étaient diffusées par les enquêteurs. Ces derniers ont chaque fois pris le soin d’avertir les personnes présentes dans la salle de l’apparition prochaine de clichés difficiles.
Si ce ne sont les frères Farisi, les deux accusés comparaissant libre devant la cour d’assises, peu de gens ont décidé de quitter la salle. D'autres accusés étaient déjà absents de leurs boxes car ils avaient refusé de se présenter dès le début de la séance. Salah Abdeslam a, une fois de plus, refusé de se présenter à l'ouverture de l'audience et s'est fait représenter ses avocats. À l'instar des jours précédents, Mohamed Abrini et Osama Krayem ont désiré être reconduits en cellule dès le début de l'audience pour protester contre leurs conditions de transfert depuis la prison de Haren au Justitia, non loin de là, où a lieu le procès. L'accusé Abrini a toutefois fait son retour après la pause de la matinée, arguant qu'il "se sentait mieux par rapport à ce matin". Les accusés détenus restés dans le box ont regardé, pour certains attentivement, pour d’autres de manière plus détachée, les images.
Quant aux jurés, tous se montraient très attentifs et concernés. De nombreuses photos ont en effet émaillé les témoignages du responsable de la coordination des activités au niveau de la recherche tactique de la section criminelle de la police fédérale (DR6) et d’un inspecteur du laboratoire de la police scientifique et technique.