48 ans de disette. 48 longues et frustrantes années à humer l’air des divisions inférieures en rêvant secrètement de retrouver l’élite. Sevré de D1 depuis 1973, l’Union a enfin fait son grand retour l’été dernier. Un come-back que les Bruxellois avaient espéré fracassant, dans la plus droite lignée de leur formidable épopée en D1B de l’an dernier. Fracassant le retour, on s’attendait à ce qu’il le soit. Mais peut-être pas à ce point-là…
“On vise le maintien.” Sourire narquois aux lèvres et armé de sa contagieuse décontraction, Felice Mazzu fait profil bas. Inutile de fanfaronner. La démonstration de force (4-0) face à son ancien club, Charleroi, ne vient en rien entacher la sempiternelle humilité.. de façade du coach de l’Union. Pourtant, dans les chiffres, Mazzu aurait des raisons de crâner. Ou du moins de revoir ses objectifs, personnels et collectifs, sensiblement à la hausse.
Et pour cause… branché sur courant alternatif en début de saison, son Union a su passer la vitesse supérieure depuis quelques semaines. Résultat, depuis début octobre Saint-Gilles reste sur 5 victoires consécutives en Pro League et un 15/15 bien tassé. En tête du championnat, meilleure attaque et meilleure défense, le promu n’a finalement plus grand-chose d’un promu. Une question se pose dès lors : comment expliquer cette lune de miel qui se prolonge semaine après semaine ? Tentative de réponse.